Animaux, plantes et arbres, abeilles oiseaux insectes et ondes électromagnétiques

Arbres, animaux, abeilles, oiseaux, insectes

et champs électromagnétiques artificiels

 

 

Luttes des éleveurs contre les antennes-relais et les lignes d’électricité

 

Voir aussi le site et contacter

l’Association Nationale Animaux Sous Tension :

regroupement d’éleveurs victimes des rayonnements électromagnétiques,

de tensions parasites ou de courants vagabonds

 

https://animauxsoustension.org/

 

Isabelle Brault : didierbio@laposte.net

TTLA Maître François Lafforgue : 29 rue des Pyramides 75001 Paris (01.44.32.08.20)

Voir ici quelques études sur les ondes et les animaux, végétaux, insectes

 

 

……..

Éleveurs et animaux

en danger

« Quand un ancien ministre de l’Agriculture est convaincu de l’existence de l’hypersensibilité aux ondes « Moi je suis convaincu maintenant, suite au rapport de l’ANSES, qu’il y a des gens qui sont hypersensibles, électrosensibles, et c’est une réalité. » C’est en ces termes que Stéphane Le Foll, ancien membre du gouvernement sous François Hollande, s’est exprimé face aux caméras de Actu.fr, suite à la conférence de presse tenue par l’ANAST (Association nationle Animaux sous Tensions) au Mans, ville dont il est l’actuel maire. La rencontre avec un couple d’agriculteurs durement touchés dans leur santé et celles de leurs bêtes l’a persuadé qu’il s’agit d’ un « vrai sujet », qu’il « faut être extrêmement vigilant » et qu’il « faut prendre des mesures pour que ces personnes ne soient plus incommodées ». 1

Deux enquêtes de France Télévision apportent des informations de grandes valeurs.

« 5G, l’onde d’un doute »2

France 2, émission Complément d’enquête.

Un film qui peut se regarder sur le site CCAVES.ORG / collectif du Vallon / Films

En voici le résumé :

« En pleine polémique, « Complément d’enquête » examine au plus près ces ondes invisibles qui angoissent une partie de la population. Et si le problème venait des seuils limites d’exposition ? Dans la Sarthe, un éleveur se demande si la mort mystérieuse de ses lapins n’est pas liée à l’antenne-relais toute proche. En Ile-de-France, un médecin du travail sonne l’alerte sur des cancers du cerveau à répétition au sein d’une entreprise baignée d’ondes électromagnétiques. « Nous sommes au-dessous des seuils limites d’exposition » clament à chaque fois les opérateurs et les fabricants. Mais si le problème venait justement de ces seuils limites ? Nous protègent-ils suffisamment ? Enquête sur l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection, en français Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants), une discrète organisation proche de l’industrie de la téléphonie qui a édicté les seuils pour la plupart des pays européens… il y a vingt-cinq ans ! »

Dans ce documentaire nous découvrons les nombreux cas de cancers du cerveau chez les salariés d’ATOS. Trois antennes-relais entouraient leur bâtiment, et ils téléphonaient dans la moyenne des français actuelle. Voir ici3

Deux heures par jour au téléphone portable

« C’était très proche des serveurs, explique-t-il. Ces gros serveurs, c’est plein de composants informatiques qui vibrent. On sent bien que ce n’est pas bon… mais après tout, c’est le métier. »

Lorsque Gérard Duchastenier prend connaissance de sa maladie, il contacte son ancien collègue. Comme lui, il passait deux heures chaque jour au téléphone portable. Comme lui, cet ancien collègue est atteint d’un gliome, apprend-il… mais « du côté gauche… puisqu’il est gaucher », précise-t-il. Avant d’ajouter : « Et c’est vrai que là, j’ai fait le lien avec le champ électromagnétique... les conditions de travail. »

Sept cas de gliomes avérés chez les salariés entre 2015 et 2019

Dans l’entreprise, les deux ingénieurs n’étaient pas seuls à avoir développé un gliome. Entre 2015 et 2019, sept cas de ce cancer rare du cerveau ont été avérés chez les 1 000 salariés d’Atos, et dix autres dans les environs du site.

Gérard Duchastenier est mort le 22 juillet 2020. Depuis cette date, un huitième cas de gliome a été découvert sur le site des Clayes-sous-Bois. Au siège d’Atos, trois nouveaux cas de cancer du cerveau ont également été détectés dans un seul et même bureau. Une enquête a été lancée pour faire la lumière sur l’environnement de travail ».

La seconde enquête est réalisée par France 3

« Agriculteurs sous tensions, l’omerta française, de France 3 »

Un film qui peut se regarder aussi sur notre site CCAVES.ORG / collectif du Vallon / Films


En voici le résumé :

« En Pays de la Loire, en Bretagne, en Normandie et à vrai dire partout en France, des éleveurs lui racontent la même histoire, terrible : des vaches qui refusent d’aller à la traite, des animaux qui dépérissent, des veaux atteints de malformations, des poules qui arrêtent de pondre.
Ou cette hécatombe de lapins à Saint-Longis (Sarthe) sur laquelle le documentaire s’attarde pour une séquence hallucinante :  un éleveur ramasse presque machinalement des dizaines de cadavres qu’il jette dans un bac.
Parmi les causes avancées par les éleveurs, il y a les ondes, mais aussi les courants vagabonds et les courants parasites, véhiculés par les veines d’eau qui courent dans le sol, parfois sous des bâtiments agricoles, notamment les salles de traite et les stabulations.

Ces nuisances se développent ces dernières années, à mesure que les territoires ruraux se hérissent d’éoliennes et d’antennes-relais. Dans le monde agricole, les cas d’électrosensibilité se multiplient, comme chez Didier et Isabelle Brault, éleveurs bio à Noyen-sur-Sarthe, point de départ de l’enquête de Nathalie Barbe.

« De l’autre côté de la ferme, il y a une ligne à Haute Tension. En 1997, une antenne-relais a été montée sur le château d’eau à 150 mètres d’ici » raconte Isabelle Brault. « Depuis, les problèmes de santé de nos enfants n’ont fait qu’empirer : migraines, allergies, crises d’eczéma. Nous avons envoyé notre fils en internat, ses migraines ont cessé » Son mari Didier poursuit : « en 2016, les anomalies se sont multipliées : les vaches avaient des ovaires sous-développés, un système immunitaire défaillant, on a commencé à perdre des animaux. On s’entendait dire que c’était notre faute, qu’on faisait mal notre travail » (…)


Face à la caméra, Sylvie Gasnier, ancienne éleveuse de poules à Comblot (Orne) se souvient :
« En avril 2018, on voit débarquer dans la cour de la ferme une armada d’avocats et de scientifiques au volant d’une Jaguar… le prix de notre dette au Crédit Agricole. On a eu droit à une leçon sur les ondes, à l’effet placebo qui joue sur l’esprit des petites gens. On n’est rien face à ces experts ». (…) Documents à l’appui, Nathalie Barbe en est convaincue : en France et particulièrement dans l’Ouest, des exploitations agricoles sont sacrifiées au nom de l’intérêt général que représente le transport de l’électricité, le développement des énergies renouvelables et la couverture du réseau de téléphonie mobile.
Son enquête filmée rigoureuse et émouvante arrive à point nommé pour porter le débat sur la place publique ». 4

Haute-Loire, Mazeyrat d’Allier :

une famille d’éleveur gagne un procès contre une antenne-relais

La FNSEA se lance dans la bataille !

« Frédéric Salgues, éleveur de vaches laitières exploite un troupeau de plusieurs centaines de têtes considéré selon un expert comme « un des meilleurs du département ». L’antenne-relais des opérateurs Orange, Bouygues Télécom, Free et SFR a été installée à 250 m de son élevage. Depuis, rien ne va plus ! « Les vaches étaient en parfaite forme, et, quand l’antenne s’est mise à fonctionner on a constaté que certaines se retrouvaient avec des mâchoires bloquées, d’autres avaient les yeux qui coulaient et ne voyaient presque plus rien. Beaucoup ne mangent plus et ne boivent plus. Elles sont tristes et maigres, elles font pitié. En onze mois j’en ai perdu 42 sur 200. Ma production de lait a été divisée par deux ».

(Cette victoire) n’a été rendu possible que par l’action énergique de la FNSEA, le principal syndicat agricole français, qui a pris fait et cause pour les plaignants de Mazeyrat d’Allier. « S’il n’y avait pas eu la FNSEA, on n’y serait jamais arrivé », commente un responsable agricole du canton. Si les lobbys des ondes sont très puissants et dictent souvent leur loi à l’échelon juridique et politique, le lobby agricole – disposant de moyens d’influence redoutables –  ne peut pas être totalement ignoré. C’est bien la première fois qu’il soutient les éleveurs contre les opérateurs des ondes. Cette décision du tribunal administratif est « un trou dans la raquette » du système de défense du lobby des opérateurs électromagnétiques. Des situations identiques à celle de Mazeyrat d’Allier, il y en a sûrement des centaines en France ! » 5

Le milieu agricole hostile à l’antenne

« Au-delà de leur village, de grosses tensions existent dans le milieu agricole, hostile à l’antenne. Craignant son démontage par les agriculteurs, les gendarmes patrouillent régulièrement à proximité pour surveiller le pylône (…) A la suite de la plainte déposée par le Gaec du Coupet, éleveurs de bovins sur la commune de Mazeyrat d’Allier, en Haute-Loire, contre Orange et Santerne, le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay, le 20 mai 2022, puis le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, le 23 mai 2022, ont tranché :
Il est enjoint à l’État et à la SA Orange d’arrêter le fonctionnement de l’antenne de radiotéléphonie mobile implantée sur la commune de Mazeyrat d’Allier, ainsi qu’à tous les opérateurs, pendant une durée de deux mois.

Rappelons les faits : le 12 juillet 2021, une antenne 4G est mise en place par l’installateur Santerne et activée par l’opérateur Orange à 250 mètres de la ferme du Coupet. A partir de cette date, la famille Salgues, éleveurs de vaches laitières, constate une mortalité accrue de ses bêtes : en quelques mois, 50 vaches meurent, la production de lait chute. Des vaches deviennent aveugles. Le troupeau se regroupe dans le coin le plus éloigné de l’antenne. La famille engage alors des poursuites contre Orange et Santerne. Une expertise judiciaire est rapidement ordonnée par le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay. Celle-ci est confiée au vétérinaire Jean-Dominique Puyt, qui effectue toutes les vérifications sanitaires nécessaires (alimentation, vaccins, contrôle de l’eau et du lait, état de santé du troupeau, etc.) avant de conclure à la responsabilité unique de l’antenne. Il demande un arrêt sans équivoque du relais, et pour plusieurs mois. Le président du tribunal administratif de Clermont-Ferrand fixe cet arrêt à deux mois, afin de vérifier la différence de vitalité des bêtes sans les émissions d’ondes électromagnétiques. A ce jour, la date de suspension n’a pas encore été fixée.

L’éleveur, Frédéric Salgues, témoigne : « Les rares fois où des employés d’Orange coupaient les émissions de l’antenne pour faire des réglages, les bêtes semblaient renaître aussitôt, instantanément ! » Malgré cette victoire judiciaire et le rapport sans équivoque de l’expert judiciaire, les éleveurs doivent rester prudents quant à l’issue de l’affaire. ». 6

https://www.numerama.com/sciences/984909-des-vaches-francaises-sont-elles-vraiment-en-danger-a-cause-dune-antenne-4g.html

« Depuis la mise en service d’une antenne de téléphonie mobile à 250 mètres de l’étable, le comportement des vaches laitières d’une GAEC [ndlr : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun] est inquiétant : diminution d’un tiers de la production, regroupement des animaux, mortalité des veaux multipliée par 4 », résume le tribunal dans un communiqué publié le 1er juin.

 

 

Le Député centriste du MODEM Philippe Bolo écrit un Rapport sur les ondes et les élevages

France Inter en a fait un article : « Ces ondes électromagnétiques qui dérèglent la santé des animaux d’élevage ». 7

« Le député du Maine-et-Loire, Philippe Bolo, rend sur le sujet un rapport complet au ministre de l’Agriculture. « Par ma formation d’ingénieur agronome » explique (le député), « je connais le milieu de l’élevage, et je suis élu dans une circonscription où l’agriculture est très présente ». « Aujourd’hui, il y a des élevages partout en France qui sont dans des situations très complexes » constate-t-il, « il y a même des cas dramatiques avec la mort d’animaux, alors quoi qu’on en pense, ça en fait un sujet à regarder de près, car des questions se posent. Ce n’est pas dans la tête des éleveurs, ni le fait d’individus opposés aux nouvelles technologies (…) « Il y a des phénomènes physiques, électriques et magnétiques qui sont générés par la présence de ligne électriques aériennes ou souterraines, ou des éoliennes, ou des antennes téléphoniques 4G et 5G«  détaille Philippe Bolo. Et l’hypothèse, c’est que ces champs magnétiques créent des courants parasites, des courants vagabonds, qui perturbent les animaux dont les quatre pattes sont en contact direct avec le sol dans des milieux souvent conducteurs d’électricité. « .

Un éleveur précise dans le journal Actu.Bretagne : « Selon François Lafforgue, avocat d’Animaux sous tension, les antennes sont dangereuses par les airs mais aussi par le sol. Dès qu’on a un terrain ferreux ou humide, ça peut conduire l’électricité. C’est pour ça qu’on voit des problèmes dans les exploitations. Les bovins ont des sabots et ils ne sont pas isolants comme nous avec nos chaussures. Ils ressentent alors des tensions électriques. Ils sont plus sensibles et c’est pour cela qu’on a des surmortalités dans les élevages ». 8

Le journal Le Parisien ajoute que « L’influence des champs électromagnétiques sur les élevages avait déjà fait l’objet d’un rapport du ministère de l’Agriculture en 1998. Il est reconnu que les animaux sont beaucoup plus sensibles » 9

Impact des ondes. Les « effets cocktails » de plusieurs facteurs, selon la députée de Loire-Atlantique. Journal Ouest-France 10

Sandrine Josso est la rapporteure de la commission parlementaire « Santé environnementale » depuis le mois de juillet. Elle met la touche finale à ce rapport (il sera rendu mercredi à l’Assemblée) qui est la synthèse obtenue à partir de 70 auditions. « La santé environnementale est l’impact de l’Homme sur l’environnement, faune et flore, et ses conséquences sur sa propre santé et sur tous les êtres vivants. Ces problèmes ne peuvent pas être isolés, il faut les voir dans des effets additionnels, c’est l’effet cocktail qui regroupe plusieurs problèmes à la fois et a des conséquences sur les êtres humains, la faune, la flore (…) on peut imaginer que l’addition de plusieurs facteurs, pollutions de l’air, du sol, pesticide, ondes… causent des dommages. Tout cela n’est pas bon, notamment à certains âges de la vie, chez la femme enceinte, les enfants en bas âge, ou des gens très sensibles. Nous ne sommes pas tous égaux par rapport à ces perturbations ».

 

 

Des études pour comprendre l’effet des ondes sur les animaux

En 2022 le Journal « Le praticien vétérinaire »11 nous explique que : « Les résultats font conclure qu’il y a une influence indirecte du champ électromagnétique. (…) Il est possible qu’un champ électromagnétique de Haute Fréquence provoque une activation de l’axe d’écorce de capsule surrénale – Hypothalamus – hypophyses ainsi que de l’axe de la moelle de capsule surrénale – sympathique et d’autres systèmes endogènes. (…) les résultats de ce travail – modification du comportement du coucher, déroulement atypique de la journée sur le pâturage et différences au niveau du comportement de rumination – indiquent une déviation de l’organisme dans le sens d’un bien-être limité (Unshelm 1991). L’exposition intensive à des champs électromagnétiques de Haute Fréquence pourrait aggraver les conditions de vie des bovins qui répondent par des modifications de comportement ».

L’équipe  « Périnatalité et Risques Toxiques » de l’INERIS et de l’Université Picardie Jules Verne12 a réalisé des test sur des animaux. Lorsqu’ils sont exposés aux ondes électromagnétiques les animaux entrent en économie d’énergie, comme s’ils avaient des besoins énergétiques accrus. On observe alors une prise alimentaire plus importante de la part des animaux exposés, ainsi qu’un sommeil paradoxal fractionné même si cela n’occasionne apparemment aucunement la qualité du sommeil, mais on relève aussi un un raccourcissement des cycles de sommeil qui endommage les fonctions cognitives (ce qui peut être la cause d’une difficulté de mémorisation).

L’Étude commandée et publiée par le Ministère de la Santé du Land de Bavière (Allemagne). Effets des CEM des antennes-relais sur la santé, le comportement et la productivité des bovins13 – une étude réalisée en plein champs sur l’effet de CEM d’antennes de téléphonie mobile sur les performances, la santé et le comportement des bovins. On y observe une forte augmentation (facteur 2,4) du nombre de fausses couches (et même de 3,5 en prenant en compte le plus grand nombre de diarrhées bovines). Augmentation significative des conjonctivites et d’autres affections. Augmentation significative du nombre de bovins avec érythrocytes à deux micro-noyaux. Modifications claires du comportement : avec temps d’arrêt et de rumination écourtés, avec comme conséquence une moins bonne valorisation alimentaire et une baisse de la production laitière. 14

Une étude suisse : « Antennes relais et augmentation de cataractes chez des veaux » de Février 2012 explique : « Nous avons examiné et avons contrôlé une ferme laitière dans laquelle un grand nombre de veaux sont nés avec des cataractes nucléaires (atteignant le noyau du cristallin) après qu’une station de base de téléphonie mobile (antenne GSM) eut été érigée aux alentours de la grange. Les veaux ont montré un risque relatif de cataracte 3,5 fois plus élevé comparé à la moyenne suisse. » « Toutes les causes habituelles comme l’infection ou l’empoisonnement, communes en Suisse, ont pu être exclues. La cause réelle de l’incidence accrue de cataractes reste inconnue. »15


Et nos vignes, nos vergers, nos jardins ?

En présence d’ondes artificielles, les plantes se défendent comme si elles avaient subies un stress thermique, un gel ou une canicule.

En ces temps climatiques extrêmement troublés, avons-nous besoin d’ajouter ceci ?

Et si nous préférions le bien-être humain, animal et végétal à une

conversation sur whatsapp ?

« Nous ne nous attendions pas à une telle réaction. Les plantes se sont défendues comme si elles avaient été blessées ou abîmées par du gel ou par une forte canicule, commente Gérard Ledoigt, responsable de l’Equipe de recherche sur les tumeurs et l’autosurveillance cellulaire (ERTAC) (…) L’Agence d’Evaluation de la recherche et de l’enseignement a annoncé la dissolution du laboratoire… » quelques mois plus tard ». 16

En 2008, un communiqué du Pr Gérard Ledoigt de l’Université Clermont II, directeur de recherche de l’ERTAC, apporte un important éclairage. Il est le premier à démontrer ce danger pour les végétaux. Son équipe de recherche sur les tumeurs et l’autosurveillance cellulaire, qui vient d’être dissoute par la direction de l’Université, réaffirme l’importance des résultats scientifiques des études de son laboratoire sur les effets des téléphones portables sur les cellules vivantes ainsi que la nécessité urgente de poursuivre la recherche dans ce domaine.

« Tout d’abord, dans mes déclarations à la presse, j’ai fait connaître les travaux de recherche menés, depuis 2003, sous ma responsabilité dans le laboratoire ERTAC de l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand.
Les résultats de ces travaux démontrent, sans ambiguïté, la réponse d’organismes vivants, en l’occurrence des plants de tomate, à un rayonnement non ionisant d’une fréquence utilisée en téléphonie mobile.
C’est la première fois qu’est démontrée une expression de gènes associés aux réactions de défense cellulaire, à la suite de ce type d’irradiation. Des gènes similaires à ceux étudiés, existent chez les animaux et l’homme. Ces résultats ont fait l’objet de 6 publications dont l’une a été reconnue comme faisant référence dans son domaine (Plant Cell Environment juillet 2007, reconnue par « The Faculty of 1000 »).
Les cellules eucaryotiques, végétales, animales et humaines, sont suffisamment proches dans leur fonctionnement, pour que nous envisagions en 2007 une extension de cette étude aux cellules humaines dans les mêmes conditions expérimentales, d’autant que des travaux récents ont montré l’induction de l’expression de gènes dans des cellules animales, par une exposition à un rayonnement non ionisant d’une autre fréquence utilisée en téléphonie mobile.

NB: Le Pr Ledoigt indique qu’ « un laboratoire de Rouen avec lequel nous collaborions et un autre de Bordeaux ont aussi été dissous. »
Le point commun des trois programmes de recherche était de porter sur le stress enregistré sur des végétaux par les ondes électromagnétiques des portables.»17

Effets des CEM de faible niveau sur la faune et la flore : Ce que la recherche nous apprend sur une approche écosystémique par B. Blake Levitt1*, Henry C. Lai2* et Albert M. Manville II3* 

Les auteurs :

1National Association of Science Writers, Berkeley, CA, États-Unis
2Département de bio-ingénierie, Université de Washington, Seattle, WA, États-Unis.
3Programmes académiques avancés, École Krieger des arts et des sciences, Sciences et politiques de l’environnement, Université Johns Hopkins, Washington, DC, États-Unis.

« Il existe suffisamment de preuves pour indiquer que l’augmentation des niveaux de fond des champs électromagnétiques (CEM) anthropiques non ionisants de 0 Hz à 300 GHz pourrait causer des dommages aux espèces non humaines au niveau des écosystèmes et de la biosphère pour tous les taxons. Ce document de perspective se concentre sur la physiologie unique des espèces non humaines, sur leur extraordinaire sensibilité aux CEM naturels et anthropiques, et sur la probabilité que les CEM artificiels dans les gammes statique, extrêmement basse fréquence (ELF) et radiofréquence (RF) du spectre électromagnétique non ionisant soient capables, à de très faibles intensités, d’affecter négativement la faune et la flore de toutes les espèces étudiées. (…) la faune n’est pas protégée, y compris dans les marges de sécurité des lignes directrices existantes, qui ne sont pas adaptées aux sensibilités transespèces et aux différentes physiologies non humaines. Les effets mécanistes, génotoxiques et écosystémiques potentiels sont discutés. » 18

Chez la tomate…

La Thèse de David Roux 19, apporte d’autres éléments d’explication :

« Ce travail montre formellement et sans ambiguïté qu’un champ électromagnétique de haute fréquence, de faible amplitude et de faible durée (900 MHz, 5 V.m-1, 10 min) induit rapidement (dans l’heure qui suit) la modification de plusieurs marqueurs cellulaires chez la tomate.

Chacune de nos observations permet d’établir un lien formel entre le traitement électromagnétique et les réponses mesurées en faisant ressortir les analogies avec des situations de stress. Parallèlement, des marqueurs énergétiques (ATP, CEA) sont fortement affectes. Tous les paramétrés que nous avons évalues varient selon des chronologies imbriquées ce qui sous-entend un mécanisme commun. La réponse cellulaire au CEM HF de faible amplitude, qui n’est pas la conséquence d’une variation globale de la température, semble être commandée par une loi de type ≪ tout ou rien ≫ ce qui est en accord avec les mécanismes de signalisation de stress végétaux ».

Chez les choux, la moutarde, le lin…

L’étude « Mémoire des processus dans la réponse des plantes aux signaux environnementaux » esplique que « Des modifications du protéome ont également été observées chez des semis d’Arabidopsis soumis à des stimuli tels qu’un choc thermique ou un rayonnement émis par un téléphone GSM ».20

La Thèse de Doctorat de l’Université de Rouen-CNRS, de Marc Tafforeau a étudié le lin et une brassicacée 21 : « Nous avons montré que le lin et Arabidopsis réagissent à une irradiation par des ondes électromagnétiques dans le domaine de fréquence des GHz et ce, à des doses non thermiques. Le lin produit des méristèmes si, après avoir été irradié pendant 2 h par des ondes de fréquence 0,9 GHz émises par un téléphone portable (…). De plus, l’analyse protéomique montre qu’après 2h d’irradiation à 0,9 GHz, il y a diminution d’environ 0,03 unité du pI de 3 protéines dont 2 (CSA et CSC) sont également modifiées après un choc de froid ».

Quand Bouygues Télécom… prouve le danger des ondes pour les œufs !

Tout démarre de la célèbre étude de Madeleine Bastide, à Montpellier concernant les œufs exposés au GSM (téléphone mobile) pendant 21 jours. Il en résulte une mortalité 60 % chez les embryons exposés contre 10 % chez les poussins non-exposés.

L’industrie des télécoms dénonce le manque de rigueur… c’est pourquoi l’expérience est refaite, avec le financement de Bouygues Télécoms, par le Dr Florence Batellier de l’ INRA de Tours. Mais, manque de chance pour Bouygues Télécom... les mêmes résultats sont retrouvés. Cette chercheuse explique « cette étude montre aussi l’intérêt d’utiliser un organisme en développement tel que l’œuf comme témoin biologique privilégié de l’éventuelle nocivité du rayonnement ». 22

Compléments d’infos sur cette expérience de Madeleine Bastide :

« Deux groupes de 60 œufs chacun ont été mis en incubation (21 jours à 38 ± 1° C, à 45-55 % d’humidité, dans l’obscurité permanente) dans les conditions d’exposition électromagnétique suivantes : groupe témoin (sans téléphone) ; groupe exposé (24 h / 24 h d’exposition à un téléphone cellulaire en fonction et placé face vers le bas, à 10 mm au dessus des œufs). Le téléphone cellulaire utilisé irradie dans la bande des fréquences radio 900 MHz à une puissance de 2 W. La mortalité des embryons a été évaluée en mirant les œufs et en chiffrant les embryons morts par intervalles de 2 jours, depuis l’état embryonnaire du 3ème jour jusqu’à l’état embryonnaire du 13ème jour puis en ouvrant ensuite les œufs non éclos à partir du 20ème jour. Dans le groupe exposé, l’exposition aux champs électromagnétiques était accompagnée d’une augmentation de la perte d’embryons durant toute la période d’incubation, tandis que des variations perceptibles dans le groupe témoin se produisaient principalement à la fin de l’incubation. De plus, le taux total moyen de mortalité pour les expériences était 6 fois plus élevé dans le groupe exposé aux champs électromagnétiques que dans les groupes témoins comparés (72,3 % contre 11,9 %). La distribution des embryons morts dans les groupes exposés était essentiellement restreinte à une zone se situant autour de la source de champs électromagnétiques (ici, le téléphone cellulaire), ce qui contraste avec la distribution éparse dans les groupes témoins »23.

Les cigognes

Dans cette étude24 sur la fertilité de cigognes blanches à proximité d’antennes relais il est constaté une baisse de 50% de la fertilité pour des nids situés à moins de 200 m des antennes par rapport à ceux situés à plus de 300 m. 40% des nids situés à moins de 200 m n’avaient pas de poussins, comparés à seulement 3% des nids situés à plus de 300 m. Plusieurs observations comportementales intéressantes, compatibles avec les résultats, ont été relevées sur les cigognes nichant à moins de 100 m des antennes : disputes fréquentes du couple au cours de la construction du nid, construction du nid laborieuse, les nids les plus affectés ne sont jamais terminés, mort fréquente de jeunes poussins à un âge précoce, les cigognes restent passivement assises devant les antennes sans rien faire.

Les abeilles et les ondes

Rapport d’expertise collective « Co-exposition des abeilles aux facteurs de stress », ANSES, juillet 201525

« Les abeilles disposent d’un système de réception magnétique (Kirschvink et al. 1997). Son mécanisme repose sur des « granules » de fer répartis de façon aléatoire dans le cytoplasme de certaines cellules de l’abeille, en particulier sous la cuticule de son abdomen (Hsu et Li 1994; Kuterbach et al. 1982). Ce système est très efficace puisque les abeilles peuvent détecter des fluctuations du champ magnétique terrestre (évalué à 50 T). de très faible intensité (i.e. Dès 0,026 T) Il leur permet, selon (Hsu et al. 2007), de s’orienter grâce une « mémoire » magnétique de leur environnement. Les champs électromagnétiques induits par les téléphones cellulaires lors des communications téléphoniques peuvent, d’autre part, causer des modifications biochimiques (baisse des taux de glucides et de lipides présents dans l’hémolymphe) chez les ouvrières (Kumar et al. 2011), probablement en lien avec l’augmentation de leur activité (augmentation de leur agressivité et de la fréquence du battement d’ailes). Elles modifient aussi les sons émis par la colonie (induction du « piping » (Favre 2011)).

Une étude allemande sur le changement comportemental des abeilles sous une exposition électromagnétique type mobile montre une perte de production de miel dans les ruches exposées et l’abandon de ces dernières par les abeilles26.

Les grenouilles !

Effets des antennes-relais de téléphonie sur les grenouilles – Etude espagnole – Juin 2010

Les grenouilles serait-elles affectées par cet effet psychologique appelé « nocébo », si cher aux tenants de la version officielle d’innocuité sanitaire ?
:
« On a procédé à une expérience avec des œufs et des têtards de la grenouille ordinaire (Rana temporia) où on a exposés des animaux
au rayonnement électromagnétique de plusieurs antennes-relais se trouvant à une distance de 140 m. L’expérience s’est étendue sur deux mois, à partir de la phase des oeufs jusqu’à la phase de têtards, le début de la métamorphose.
Les mesures des champs électriques (toutes les radiofréquences et le secteur des micro-ondes) se situaient
entre 1,8 et 3,5 V/m (soit des valeurs habituelles pour des utilisateurs de portables et des riverains d’antennes).
La cohorte exposée comprenait 70 individus et montrait
une diminution de la coordination des mouvements pendant l’exposition, une croissance nettement différente pour des têtards grands et petits et une forte mortalité de 90 %.
Le groupe de contrôle était installé dans les mêmes conditions, mais était entouré d’une cage de Faraday. Leur coordination des mouvements était normale, la croissance se déroula de manière synchrone, la mortalité ne s’élevait qu’à 4,2 %.
Les résultats indiquent que le rayonnement par des antennes-relais dans une situation de champs réels peuvent avoir une influence sur le développement des animaux et accroître la mortalité des têtards.
L’étude peut représenter une implication notable dans le monde naturel puisque celui-ci est exposé aujourd’hui à une multiplicité de fortes expositions aux micro-ondes du fait des antennes-relais »27.

Les rats

« L’Université d’Amiens a montré que le rat est capable de distinguer un environnement électromagnétique, à très faible niveau. Les plus forts niveaux représentant une astreinte pour l’animal, celui-ci met en place une stratégie d’évitement. Cette stratégie est payante car elle lui permet d’éviter de fragmenter son sommeil lent »28.

1https://www.priartem.fr/IMG/pdf/PRIARTEM_Lettre_38-39_def_.pdf

2 https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/Complement-denquete-5G-londe-dun-doute.mp4

3https://www.francetvinfo.fr/internet/telephonie/5g/video-5g-les-ondes-electromagnetiques-sont-elles-a-l-origine-de-cancers-chez-les-salaries-d-atos_4147771.html

4https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-agriculteurs-tension-omerta-francaise-1860340.html

5 http://blog.prophoto.fr/ya-de-la-friture-sur-les-ondes-et-dans-la-cuisine-des-lobbys-mazeyrat-dallier-43300/

6https://www.robindestoits.org/Mortalite-du-betail-et-antenne-relais%C2%A0-une-decision-de-justice-inesperee_a3143.html

7https://www.radiofrance.fr/franceinter/ces-ondes-electromagnetiques-qui-dereglent-la-sante-des-animaux-d-elevage-2202589

8 https://actu.fr/bretagne/etrelles_35109/pres-de-vitre-ces-riverains-disent-non-a-l-antenne-relais-pres-de-chez-eux_39047269.html

9 https://www.leparisien.fr/societe/morts-mysterieuses-de-vaches-des-eleveurs-preparent-une-plainte-contre-l-etat-25-04-2019-8060295.php

10https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/impact-des-ondes-les-effets-cocktails-de-plusieurs-facteurs-selon-l-elue-de-loire-atlantique-7081053

11 (Praktischer Tierarzt) 83, Heft 3, 260-267 (2002). Le comportement des vaches laitières sous l’influence de champs électromagnétiques Par le Dr C. WENZEL, ANNA-CAROLINE WÖR UND J. UNSHELM Traduction de Marion Dupuis, avril 2002

cité par https://www.robindestoits.org/ETUDE-allemande-comportement-des-vaches-laitieres-sous-l-influence-des-CEM-07-04-2002_a1460.html

12 https://imanmevaa.wixsite.com/tpe-antennes-ije2018

13 Löscher W. 2003 (Land de Bavière)

14 Source de ce commentaire : http://home.scarlet.be/~tsf94646/001/sources.htm

15 Références : Pubmed [Increased occurence of nuclear cataract in the calf after erection of a mobile phone base station]. Auteurs : Hässig M, Jud F, Spiess B. Schweiz Arch Tierheilkd. 2012 Feb;154(2):82-6.

16 Cité dans « La pollution électromagnétique » Ed Terre Vivante, 2018 , p.86

17 http://www.robindestoits.org/Rapport-de-l-Universite-de-Clermond-Ferrand,-Septembre-2007_a37.html

18 https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2022.1000840/full?field=&journalName=Frontiers_in_Public_Health&id=1000840

19Université d’Auvergne – Clermont-Ferrand I, 2008 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00728379 « Événements moléculaires chez Lycopersicon esculentum après exposition à des rayonnements électromagnétiques haute fréquence. Biologie végétale. Université Blaise Pascal – Clermont- Ferrand II

20 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19521470 Tafforeau M, Verdus MC, Norris V, Ripoll C, Thellier M Plante Signe Behav. 2006; 1 : 9-14.

21 https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/45580/filename/tel-00003381.pdf « Étude des phases précoces de la transduction des signaux environnementaux chez le lin : une approche protéomique »

22 Catherine Gouhier (CRIIREM), M. Rivasi, M. Layet  « Survivre au téléphone mobile et aux réseaux sans fil », Courrier du Livre 2009. p. 139

23 https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/45580/filename/tel-00003381.pdf

24 Etude des ‘effets possibles des champs électromagnétiques des antennes relais sur une population de cigognes blanches’ – Oct. 2005

Balmori A., Electromagnetic Biology and Medicine, 24: 109–119, 2005. Possible Effects of Electromagnetic Fields from Phone Masts on a Population of White Stork (Ciconia ciconia) Source de ce résumé : http://home.scarlet.be/~tsf94646/001/antennes.htm

25p.125 « Facteurs physiques : champs électromagnétiques » https://www.anses.fr/en/system/files/SANT2012sa0176Ra.pdf

26Lire l’étude en français à ce lien : https://www.robindestoits.org/attachment/97529/ – 2005 Hermann Stever, Jochen Kuhn, Christoph Otten, Bernd Wunder, Wolfgang Harst

27https://www.robindestoits.org/Effets-des-antennes-relais-de-telephonie-sur-les-grenouilles-Etude-espagnole-Juin-2010_a1132.html

28http://www.priartem.fr/IMG/pdf/Universite_Amiens.pdf

 

 

 

 

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Déjà en 2008

Le Monde – 03.12.08 – Frédéric Potet

Veaux, vaches, cochons et 400 000 Volts

Chez les Marcouyoux, à Latronche, dans la partie orientale de la Corrèze, le téléphone sonne souvent en ce moment. Au bout du fil : des agriculteurs, des élus ruraux, des responsables associatifs, qui, tous, veulent savoir comment ils ont « fait ». Les appels viennent des « quatre coins de la France ! », n’en revient pas le père, Michel, 59 ans. « De partout où passent des lignes à très haute tension », enchaîne le fils, Serge, 34 ans.

Ce qu’ont « fait » les Marcouyoux et leur avocat, Philippe Caetano, n’est, il est vrai, pas banal. Saisie par eux, une juridiction civile a, pour la première fois, établi un lien de causalité entre une ligne électrique et des troubles sanitaires sur des animaux. C’était le 28 octobre dernier : le tribunal de grande instance de Tulle condamnait Réseau de transport d’électricité (RTE) – une filiale d’EDF chargée de gérer le transport d’électricité en France – à verser 390 648 euros pour le préjudice « direct, matériel et certain » subi par l’exploitation de la famille Marcouyoux. RTE ayant interjeté appel, l’affaire, certes, n’est pas terminée. Mais la décision fait date. Et grand bruit dans Landerneau.

Paysans de père en fils, les Marcouyoux ont toujours vécu dans cette ferme isolée de la vallée de la Dordogne dont les murs, croit savoir le chef de famille, datent du XVIIe siècle. « On était là avant EDF ! », martèle-t-il. La ligne électrique qui surplombe leur exploitation remonte, elle, à la seconde guerre mondiale et à la construction du barrage de l’Aigle situé à quelques kilomètres de là. « On a toujours connu des problèmes inexpliqués avec les animaux : des morts, des avortements, des bêtes pas bien résistantes…, raconte Michel Marcouyoux. Mais les choses ont empiré au début des années 1990 quand une nouvelle turbine a été installée au barrage de l’Aigle. Le courant, qui était à 225 000 volts, est alors passé à 400 000 volts. »

A cette époque, les Marcouyoux font encore paître leurs vaches laitières au pied des deux pylônes de 55 mètres qui se dressent au milieu de leurs terres. Plus pour longtemps. Ils élèvent également des porcs. Plus pour longtemps, là non plus. Hémorragies, ulcères, inflammations, avortements, myopathie, arthrite… Le catalogue des tortures endurées par leurs bêtes ne va cesser de s’étoffer au fil des années.

Le summum de l’horreur est atteint en 1998, peu de temps après qu’un scientifique leur a expliqué que leurs malheurs venaient de la ligne qui grésille au-dessus de leurs têtes. Les Marcouyoux ont beau alors se rapprocher d’une association d’agriculteurs bretons connaissant les mêmes difficultés, ils pensent régler cela « à l’amiable » avec EDF. « Quelqu’un de

chez eux est venu nous dire qu’il y avait des « courants telluriques » dans le sol ! Le gars inventait bien sûr, car il fallait bien trouver une explication. Il a préconisé le câblage de notre porcherie à une terre périphérique – d’en faire une cage de Faraday en quelque sorte. Il nous a même dessiné un plan que nous avons suivi à la lettre en installant 200 m de câble de cuivre autour du bâtiment. Ç’a été une vraie catastrophe ! On a tout démonté le lendemain », se souvient le père. « Des truies ont avorté en 24 heures, poursuit le fils. On a même vu des petits manger leur mère. Les experts écriront ces mots terribles dans leur rapport : cannibalisme animalier. »

Située à 50 m de la ligne électrique et dotée de cages pour gestantes en Inox, la porcherie est incontestablement le bâtiment le plus exposé de la ferme Marcouyoux. Ou plutôt « était ».

La famille d’éleveurs a en effet mis fin à son activité porcine en mai 2005. De guerre lasse. « Les porcelets finissaient par ne plus aller à la mamelle. Ils faisaient le tour du parc avec des yeux exorbités. Les truies, elles, ressortaient tout à l’accouchement : la matrice, les boyaux… Notre dernier lot comprenait huit bêtes : six ont fini chez l’équarrisseur », raconte la mère, Maryse, 57 ans. « Certains matins, il faisait pas beau à y aller voir »,résume Serge.

Entre-temps, les Marcouyoux ont décidé de poursuivre RTE en justice. Sans complexe. Mais sans certitude non plus. Pensez. Ici, des petits paysans corréziens étranglés par les emprunts. Là, une entreprise pesant 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

« LES ANIMAUX, C’EST LE REVENU »

Le pot de terre contre le pot de fer. La procédure va durer huit ans. Huit ans durant lesquels les plaignants vont faire face aux rumeurs : « Ils (RTE) ont fait courir le bruit qu’on était des mauvais agriculteurs, et que si nos animaux crevaient, c’était de notre faute. » Huit ans durant lesquels les Marcouyoux vont aussi apprendre à « composer » avec ces ondes électromagnétiques tellement puissantes qu’elles sont capables d’allumer un néon tenu à bout de bras en plein champ !

Deux solutions vont être trouvées. La première : modifier l’alimentation des vaches. « On est obligés de les doper en oligoéléments et en vitamines, explique Serge. Le résultat est médiocre à l’arrivée, mais au moins les animaux sont sauvés. » L’autre réponse aux ondes est évidemment l’éloignement. Les 50 prim’holsteins du GAEC (Groupement agricole d’exploitation en commun) Marcouyoux broutent aujourd’hui à 300 mètres de la ligne électrique. La traite est, du coup, bien plus longue à effectuer, car il faut faire revenir les vaches à l’étable deux fois par jour. La moitié des bêtes – les plus résistantes – dorment également dehors afin de limiter la surexposition nocturne. Les choses devraient toutefois s’améliorer d’ici à quelques mois quand le nouveau bâtiment à bovins sera terminé, à un kilomètre de là. Les Marcouyoux en ont repris pour dix ans d’emprunt à la banque. « On est fous de s’être lancés là-dedans, disent père et fils d’une même voix. Mais c’était ça

ou s’arrêter. »

Et eux, comment vont-ils ? Couci-couça, à les croire. Le père est sourd d’une oreille, la mère aussi. Sujet à des difficultés respiratoires, le fils va, lui, dormir certaines nuits dans une caravane située à l’autre bout de l’exploitation, à côté de la future étable. Au même endroit, les Marcouyoux ont également obtenu un permis de construire pour une nouvelle ferme. Mais ils doutent d’avoir assez de force pour mener cet autre projet. « La logique aurait voulu qu’on commence par construire une maison pour nous plutôt qu’un bâtiment pour les bêtes, admet le père. Mais il fallait sauver les animaux. Car les animaux, c’est le revenu. Et sans revenu… »

Frédéric Potet

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Ligne très haute tension : RTE condamné à indemniser un éleveur de la Manche

https://www.ouest-france.fr/normandie/coutances-50200/ligne-tres-haute-tension-rte-condamne-a-indemniser-un-eleveur-de-la-manche-8d499336-e28e-11ec-a665-c765ae49fc18

C’est une première en termes de reconnaissance de préjudice dû au passage de la ligne très haute tension (THT) : jeudi 2 juin 2022, le tribunal de Coutances (Manche) a condamné RTE à verser 460 000 € à une exploitation laitière de la Manche.

Le verdict pourrait faire jurisprudence : jeudi 2 juin 2022, le tribunal de Coutances (Manche) a condamné la société Réseau Transport Électricité (RTE) à verser un peu plus de 460 000 € à une exploitation laitière de la Manche, située à l’époque de la première action en justice à Isigny-le-Buat. La juge en charge du dossier reconnaissant par là la responsabilité de RTE et une bonne partie des préjudices attribués au passage de la ligne THT aux abords de l’exploitation agricole dont la première action en justice remonte à 2012.

Une première dans ce type de dossiers

« On a obtenu gain de cause. C’est une première et une décision très importante et l’on ne peut que s’en satisfaire », a réagi Me François Lafforgue, avocat du Gaec Vauprès, qui avait demandé plus de 658 000 € pour indemniser son client« Cela veut dire que le lien entre l’ouvrage électrique et les problèmes rencontrés sur l’exploitation (perte de production laitière notamment) est reconnu. D’autres exploitants agricoles peuvent dorénavant espérer obtenir gain de cause eux aussi » , précise-t-il.

« Des années de galère »

C’est « positif pour l’éleveur qui a subi tant d’années de galère », a quant à lui commenté l’ex-conseiller régional normand et militant écologiste François Dufour, qui suit de très près les dossiers du genre depuis les années 1990. « C’est un moment très important dans la reconnaissance de lien de cause à effet, a-t-il ajouté après avoir pris connaissance du verdict. J’espère que cela va pouvoir faire jurisprudence. C’est la première fois que l’on obtient une réponse positive de ce niveau. On est un peu surpris, agréablement surpris. »

Le principal intéressé, Dominique Vauprès, se dit « très content » mais reste méfiant. L’éleveur laitier manchois s’estime satisfait de ce que la responsabilité de RTE est « enfin reconnue ». Même si, l’agriculteur a « perdu le double » de la somme qui doit aujourd’hui l’indemniser. De son côté, RTE a « pris connaissance de la décision de justice et n’écarte pas la possibilité de faire appel. »

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Mortalité du bétail et antenne-relais : une décision de justice inespérée

 

https://www.robindestoits.org/Mortalite-du-betail-et-antenne-relais%C2%A0-une-decision-de-justice-inesperee_a3143.html

 

A la suite de la plainte déposée par le Gaec du Coupet, éleveurs de bovins sur la commune de Mazeyrat d’Allier, en Haute-Loire, contre Orange et Santerne, le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay, le 20 mai 2022, puis le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, le 23 mai 2022, ont tranché :
Il est enjoint à l’Etat et à la SA Orange d’arrêter le fonctionnement de l’antenne de radiotéléphonie mobile implantée sur la commune de Mazeyrat d’Allier, ainsi qu’à tous les opérateurs, pendant une durée de deux mois, à compter d’une date arrêtée en concertation avec l’expert judiciaire, Monsieur Puyt, en lien avec le préfet de Haute-Loire, aux fins d’organisation de la sécurité et des appels de secours dans la zone concernée, la cessation de fonctionnement devant être effective dans un délai de trois mois au plus.

Rappelons les faits : le 12 juillet 2021, une antenne 4G est mise en place par l’installateur Santerne et activée par l’opérateur Orange à 250 mètres de la ferme du Coupet. A partir de cette date, la famille Salgues, éleveurs de vaches laitières, constate une mortalité accrue de ses bêtes : en quelques mois, 50 vaches meurent, la production de lait chute. Des vaches deviennent aveugles. Le troupeau se regroupe dans le coin le plus éloigné de l’antenne. La famille engage alors des poursuites contre Orange et Santerne. Une expertise judiciaire est rapidement ordonnée par le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay. Celle-ci est confiée au vétérinaire Jean-Dominique Puyt, qui effectue toutes les vérifications sanitaires nécessaires (alimentation, vaccins, contrôle de l’eau et du lait, état de santé du troupeau, etc.) avant de conclure à la responsabilité unique de l’antenne. Il demande un arrêt sans équivoque du relais, et pour plusieurs mois. Le président du tribunal administratif de Clermont-Ferrand fixe cet arrêt à deux mois, afin de vérifier la différence de vitalité des bêtes sans les émissions d’ondes électromagnétiques. A ce jour, la date de suspension n’a pas encore été fixée.

L’éleveur, Frédéric Salgues, témoigne : « Les rares fois où des employés d’Orange coupaient les émissions de l’antenne pour faire des réglages, les bêtes semblaient renaître aussitôt, instantanément ! »

Malgré cette victoire judiciaire et le rapport sans équivoque de l’expert judiciaire, les éleveurs doivent rester prudents quant à l’issue de l’affaire. Au-delà de leur village, de grosses tensions existent dans le milieu agricole, hostile à l’antenne. Craignant son démontage par les agriculteurs, les gendarmes patrouillent régulièrement à proximité pour surveiller le pylône. D’autre part, à notre connaissance, aucune astreinte financière n’a été réclamée aux installateurs au cas où ils dépasseraient la date limite de cessation des émissions.

Il n’empêche que la relation de cause à effet entre le dépérissement des vaches, leur mortalité et la présence de l’antenne a été clairement établie par l’expertise, ce qui n’a été que rarement (ou pas du tout) le cas dans d’autres affaires. N’oublions pas que d’autres alertes ont été lancées dans le passé : voir, entre autres, l’article de Manuel Rufez, de France Inter, du 4 juin 2021 (3), mentionnant le rapport du député du Maine-et-Loire, Philippe Bolo : « Aujourd’hui, il y a des élevages partout en France qui sont dans des situations très complexes. Il y a même des cas dramatiques avec la mort d’animaux, alors quoi qu’on en pense, ça en fait un sujet à regarder de près, car des questions se posent. Ce n’est pas dans la tête des éleveurs, ni le fait d’individus opposés aux nouvelles technologies. (C’est nous qui soulignons).
Que fera l’Etat face à la multiplication de ces cas ? Voilà la question.

  1. https://www.zoomdici.fr/actualite/antenne-4g-mazeyrat-lexpert-judiciaire-exige-larret-des-emissions
  2. https://www.zoomdici.fr/actualite/antenne-4g-mazeyrat-dallier-la-justice-ordonne-son-arret
  3. https://www.franceinter.fr/ces-ondes-electromagnetiques-qui-dereglent-la-sante-des-animaux-d-elevage
  4. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-champs-electromagnetiques-sont-ils-responsables-de-la-mort-de-centaines-d-animaux-20190405
  5. https://www.robindestoits.org/attachment/1880917/

 

 

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« Un champ d’éoliennes met à mal notre santé et celle de notre troupeau »

https://www.web-agri.fr/sante-animale/article/147371/un-champ-d-eoliennes-met-a-mal-notre-sante-et-celle-de-notre-troupeau-

Pour Murielle et Didier Potiron, éleveurs à Nozay (44), l’installation de huit éoliennes à proximité de leur ferme a tourné à la catastrophe. La santé des animaux se dégrade, comme celle des éleveurs. Les experts reconnaissent ces problèmes sans pour autant en comprendre l’origine.

« J’espère que d’ici cet été on y verra plus clair, qu’on aura enfin des réponses sur les problèmes que nous rencontrons ». Depuis six ans, Murielle et Didier Potiron, éleveurs à Puceul (44), ont vu s’accumuler les problèmes de santé. D’abord pour leur troupeau, 90 Normandes et des Charolaises, avec une augmentation du taux de cellules dans le lait, des problèmes aux vêlages, de nombreux veaux mort-nés, des vaches aux pattes inflammées.

Le tout a d’importantes conséquences financières. « Nous avons des pénalités sur la qualité du lait, une perte de 50 000 litres de production annuelle, chiffre Murielle Potiron. On perd 50 bêtes par an alors que, au regard de la taille de notre cheptel, ça devrait être 10 à 15 ». Leur propre santé s’est même détériorée : les problèmes d’épilepsie de Murielle se sont aggravés, les exploitants ressentent fatigue et maux de tête inexpliqués.

Les problèmes ont commencé peu de temps après la mise en service d’un champ d’éoliennes.

« Des problèmes, dans un élevage, il y en a toujours. Mais face à leur augmentation, en 2014, nous avons demandé à notre vétérinaire de tout vérifier », retrace Murielle Potiron. Recherches de maladies, analyses de fourrages, tests sur l’eau, aucune anomalie n’est trouvée. « Un autre vétérinaire est venu voir nos animaux, il a évoqué un lien possible avec des courants électriques. Et là, ça a fait tilt », explique l’agricultrice. Les éleveurs se souviennent que les problèmes ont commencé peu de temps après la mise en service d’un champ d’éoliennes, dont la plus proche est à 600 mètres de la stabulation.

(…)

Pour faire reconnaître leurs préjudices, les éleveurs déposent, en septembre 2014, une plainte en préfecture contre le site éolien. « Suite à cette plainte, des expertises avec le Groupement permanent pour la sécurité électrique (GPSE) ont été conduites. Mais, il a fallu trois ans et que nous prouvions qu’il n’y avait pas de maladies, pas de mauvaises pratiques de notre part pour que l’administration nous prenne au sérieux. » Depuis, le ministère de l’environnement a débloqué une enveloppe de 30 000 € pour les investigations et un arrêté préfectoral a acté un protocole de recherche qui est toujours en cours. « Toutes nos investigations ont montré qu’il y avait bien concomitance entre la mise en service du parc et des troubles indiscutables, confirme Claude Allo, président du GPSE(1). Mais pour l’instant, rien de ce qui est possible de mesurer n’a donné d’explication sur la raison de ces perturbations ».

Courants parasites, failles d’eau, champs électromagnétiques : Toujours pas d’explications

Comme le point de départ des problèmes de santé était trouvé, on aurait pu penser qu’il serait facile d’en trouver la cause, et donc une parade. « Cela fait quasiment six ans que les experts se succèdent, que la ferme est analysée sous toutes les coutures, que l’on doit prouver que nous faisons bien notre travail », avoue fatiguée Murielle Potiron. La dernière étude en cours est celle d’Oniris, l’école vétérinaire de Nantes, pour analyser le comportement des vaches. « Nous, on voit bien qu’il y a des endroits qu’elles ne fréquentent pas, notamment celui du robot de traite, souligne Didier Potiron. Il y a des intervalles de traite de 17 ou 18 h, comme si les vaches attendaient vraiment de ne plus en pouvoir pour y aller. Alors qu’on passe les pousser régulièrement, le nombre de traites moyennes n’est que de 1,7. Dans les autres élevages, c’est toujours plus de 2. »

Lorsqu’il y a eu une coupure des éoliennes, les résultats au robot se sont améliorés : + 2,7 % de production, + 160 % de passages, – 43 % de décrochages intempestifs

Des géobiologues ont confirmé la présence de circulation d’eau sous le bâtiment. « Il y a un croisement de deux failles d’eau sous le robot », précise l’éleveur. Cette circulation d’eau se fait dans un sous-sol riche en étain et en fer. Abbaretz, la commune voisine de Puceul, a vécu d’une mine d’étain jusque dans les années 50. La production électrique des huit éoliennes est transférée par un câble enterré de 20 000 volts. Est-ce que, dans un tel environnement, les éoliennes génèrent des courants parasites, des champs électromagnétiques, des systèmes infra-sons ? La seule façon de prouver cet impact serait d’arrêter les éoliennes. C’est arrivé une fois. « En février 2017, il y a eu une coupure accidentelle pendant quatre jours, retrace Didier Potiron. On ne le savait pas mais on s’en est douté quand on a vu les résultats du robot : + 2,7 % de production, + 160 % de passages, – 43 % de décrochages intempestifs. On a fait passer un huissier pour constater l’impact de cette mise hors tension. »

Appliquer un principe de précaution et en tirer les enseignements

Face à l’accumulation des problèmes, les exploitants demandent soit l’arrêt du champ d’éoliennes, soit la délocalisation pour les deux exploitations concernées, ainsi que les particuliers. « Nous serions prêts à partir pour mieux vivre, reconnait Murielle Potiron. Les rares fois où l’on part en vacances, nos problèmes de santé s’arrangent. Mais comment faire, on ne peut pas vendre à un autre éleveur avec tous ces problèmes. Sans vente, il n’y a pas de réinstallation possible ». Or, à ce jour, il n’existe pas de mesures législatives d’accompagnement, pas de possibilité de faire valoir un principe de précaution.

Nous serions prêts à partir mais on ne peut pas vendre, il n’y a pas de réinstallation possible

Au-delà leur problème personnel, Murielle et Didier Potiron veulent aussi que ce qui leur arrive permette de tirer des enseignements pour tous les éleveurs concernés par un projet de parc éolien, de centrale photovoltaïque. « Faites réaliser par des personnes compétentes et neutres, un point zéro de la situation de votre élevage, avec un état des lieux électrique, zootechnique et sanitaire pour avoir des preuves de la situation d’avant et objectiver d’éventuelles dégradations », conseille Claude Allo.

Le GPSE ne se prononce pas sur une distance de sécurité entre les installations électriques et les élevages car « trop de paramètres entrent en compte, comme la nature du sous-sol. » Le GPSE souhaite aussi que les difficultés rencontrées par Murielle et Didier Potiron permettent de faire progresser les précautions autour des nuisances électriques. « Des cas existent mais nous n’arrivons pas toujours à les expliquer, donc à apporter de solutions, reconnait Claude Allo. Par exemple, pour les courants parasites on connait les seuils de perception, de dangerosité, on sait les traiter. Pourtant dans les exploitations où l’on suspecte qu’ils sont à l’origine de troubles, dans 2 cas sur 10 on n’en comprend pas l’origine. » Le président du GPSE reconnait un important besoin de recherche fondamentale sur ces sujets des perturbations électriques, pour les comprendre, objectiver les troubles causés, apporter des parades. Il faudrait également prévoir un accompagnement, technique et financier, pour les éleveurs confrontés à ces problèmes.

 

 

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« Le lait, c’est fini » : séparé de 200 bêtes, cet agriculteur de 52 ans se reconvertit

https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/agriculture-le-lait-c-est-fini-separe-de-200-betes-laurent-le-meitour-se-reconvertit-b5de9e00-4bac-11ec-86fe-f93f315cdcf6

En 2015, Laurent, épuisé, fait appel au Groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne : réponse identique. Pourtant, rien ne va ! Alors Laurent a une intuition : il fait appel à Philippe Arzul, vétérinaire de Vitalac, spécialiste des phénomènes parasitaires électromagnétiques. Il a dépollué les extérieurs du bâtiment.

Rien ne change pour les vaches. En 2016, premiers arrêts de collecte. À cet éleveur réputé et expérimenté (spécialiste des montbéliardes), on inflige quatre stages pour apprendre à mieux traire [ses] vaches… Si j’ai des soucis, c’est de ma faute ! ​Humilié, Laurent pète un câble ». ​Lactalis admet que le tank ne va pas, il y a bien un problème électrique : on lui pose un tank neuf.

Avec toujours les mêmes soucis. Depuis 2009, il y a eu quarante interventions successives sur le tank… ​Jusqu’à ce qu’on comprenne, enfin, que la ligne alimentant le tank, sous la dalle de béton, fuit : des fuites de courant viennent perturber les vaches, les font tomber malades.

 

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Yann Joly devant le TGI : «je n’ai plus rien à perdre»

Yann Joly, ancien éleveur laitier du Boisle, a vu son troupeau dépérir suite à l’implantation d’un parc éolien en 2011 et 2013. Son affaire sera jugée au TGI de Paris mardi 16 novembre.

https://www.action-agricole-picarde.com/yann-joly-devant-le-tgi-je-nai-plus-rien-perdre

La perte de son élevage sera-t-elle enfin indemnisée ? Yann Joly, installé au Boisle, sait que son combat ne se terminera sûrement pas ce 16 novembre, mais il s’agira d’une étape clé. Ce mardi, devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Paris, soutenu par maître François Lafforgue, l’avocat de l’Anast (Association nationale animaux sous tension) dont il fait partie, il espère faire reconnaître le trouble anormal de voisinage que l’implantation d’un parc éolien a causé sur son élevage laitier. 

Le «trouble» est ici un faible mot.  Yann Joly s’était donné les moyens de réussir. «J’ai repris l’exploitation familiale en 1995 et j’ai beaucoup misé sur l’atelier lait», confie-t-il. Bâtiments performants, puis nouvelle salle de traite en 2010. Un salarié à temps plein l’aide alors à gérer les cent-vingt vaches laitières qui produisaient 950 000 l de lait. En 2011, il soutient le projet d’installation de parc éolien à proximité de son élevage. «Je trouvais l’idée d’une production d’énergie alternative intéressante. Une des éoliennes est d’ailleurs construite dans une parcelle que j’exploite.» Onze éoliennes sont construites en 2011. Dès que les machines à vent se mettent à tourner, les problèmes apparaissent dans son troupeau. «La production a baissé d’un tiers, et la qualité du lait était mauvaise. Je constatais aussi des soucis de pattes.» Malgré les investigations des techniciens d’élevages et du vétérinaire, aucune explication n’est donnée. 

– 100 000 E d’EBE par an

Yann a pris la lourde décision de mettre un terme à l’activité d’élevage laitier en 2015. Aujourd’hui, il exploite toujours ses 160 ha, et élève quelques bœufs pour valoriser ses 40 ha de prairie. «Les conséquences sont moins importantes que sur les VL, mais ils présentent une croissance anormalement faible», note-t-il. Ce 16 novembre, si le tribunal reconnaît le trouble anormal de voisinage, il aura enfin la possibilité de réclamer les pertes subies. «Depuis la vente de mon troupeau, je perds 100 000 € d’EBE chaque année. En mai 2020, cela représentait 1 million d’euros.» Difficile, dans ce contexte, de rembourser les 350 000 € de dettes qu’il a cumulées.

Quelle que soit la décision du tribunal, si appel il y a – lui fera appel s’il perd ce procès – Yann Joly est bien décidé à aller jusqu’en cassation. «Je n’ai plus rien à perdre», soutient-il. Des éléments objectifs constatés par huissier, comme le non-abreuvement des animaux, pourraient permettre d’obtenir gain de cause. Une récente décision de la cour d’appel de Toulouse lui laisse espérer une issue positive. Celle-ci a reconnu que des éoliennes installées près d’une habitation de Fontrieu, dans le Tarn, étaient nocives pour la santé et constituaient un trouble anormal du voisinage. Les exploitants du parc éolien ont été condamnés à leur verser une indemnisation de 128 000 €.

 

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Un nouveau cas de vaches perturbées par les champs électromagnétiques

https://www.reussir.fr/un-nouveau-cas-de-vaches-perturbees-par-les-champs-electromagnetiques

C’est une nouvelle histoire inquiétante d’effets de champs électromagnétiques sur les animaux d’élevage que raconte la Haute-Loire paysanne dans un article daté du 15 septembre. Dans l’Allier, le troupeau de vaches laitières du Gaec du Coupet est en souffrance depuis début juillet. Pour les associés de l’exploitation, la date coïncide avec les essais et la mise en fonctionnement d’une antenne 4 G à une centaine de mètres du bâtiment d’élevage. Défaut d’alimentation et d’abreuvement, état amorphe des animaux, baisse de la qualité et des volumes de lait produits : le comportement des vaches « n’est pas normal, » assure le journal agricole départemental.

Dans son article, Suzanne Marion explique que les deux éleveurs de Mazeyrat d’Allier « ont fait intervenir leur vétérinaire, les techniciens spécialisés en production laitière de Haute-Loire Conseil Élevage, des spécialistes de la reproduction et de la génétique de XR Repro, les conseillers du Groupement de Défense Sanitaire… sans oublier de faire appel à leurs voisins agriculteurs ». En dehors de leur milieu professionnel, ils ont également contacté « la municipalité qui a monté un dossier pour demander des mesures auprès de Orange l’installateur du pylône, la DGCCRF, la Préfecture, les parlementaires, et bien sûr la presse ».

A ce jour pourtant, leurs questions restent sans réponses. Les deux associés estiment que si la situation ne s’améliore pas, leur élevage est en péril. Dans l’immédiat, ils demandent un arrêt de l’antenne relais et une analyse de son impact sur les animaux.

(…)

Début juin, le député Modem du Maine-et-Loire Philippe Bolo a remis un rapport à Julien Denormandie dans lequel il préconise de prendre au sérieux les effets indirects de ces ondes sur la santé des animaux d’élevage. « Une prise de conscience est nécessaire, » a-t-il assuré en remettant son étude au ministre de l’Agriculture. Il préconise de développer les recherches pour mieux connaître ces phénomènes et a rencontré le PDG de l’Inrae pour en discuter

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Voir ici l’indispensable documentaire de France 3

Agriculteurs sous tension, l’omerta française

 

Élevages décimés, agriculteurs malades, mur du silence. La journaliste Sarthoise Nathalie Barbe a enquêté sur les effets des champs électromagnétiques générés par les lignes à haute tension, les éoliennes et les antennes-relais dans les campagnes. L’heure de la mobilisation a sonné.

 

 

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Parc éolien: un centre d’élevage de chevaux de course devant la cour d’appel de Nantes

L’opposition à l’implantation d’un parc éolien élevée par un Centre d’entrainement de chevaux de course, représenté par Me François Lafforgue du Cabinet TTLA, a été évoquée devant la Cour administrative d’appel de NANTES, au cours de l’audience du 30 mars 2021.

Lire ici

 

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Près de Vitré : ces riverains disent non à l’antenne relais près de chez eux

https://actu.fr/bretagne/etrelles_35109/pres-de-vitre-ces-riverains-disent-non-a-l-antenne-relais-pres-de-chez-eux_39047269.html

Il y a des lacunes dans la réglementation. Ce sont des projets sans aucune enquête publique. Il y a juste l’accord d’un propriétaire, un permis déposé et on a un pylône de 40 mètres avec des nuisances. La loi est mal faite.

(….)

« Ils nous ont démarchés car un voisin arrête son bail à la fin de l’année. Cela fait 24 ans qu’il a une antenne relais chez lui. Il n’en veut plus »,

(…)

D’autant plus qu’elle pensait être à l’abri de voir un pylône à proximité puisqu’il en existe déjà un à un km de l’exploitation, dans la zone de Piquet Nord auprès des Transports Désert.

« Où est la logique de mutualisation ? Il y a déjà Free, Bouygues et SFR là-bas », questionne Anthony Martin.

Ils veulent leur propre pylône pour ne pas payer de loyer à un autre opérateur.

Marie-Jeanne Martin

(…)

« Surmortalités dans les élevages »

Il précise : « Il y a un impact sur le vivant. Selon François Lafforgue, avocat d’Animaux sous tension, les antennes sont dangereuses par les airs mais aussi par le sol. Dès qu’on a un terrain ferreux ou humide, ça peut conduire l’électricité. C’est pour ça qu’on voit des problèmes dans les exploitations. Les bovins ont des sabots et ils ne sont pas isolants comme nous avec nos chaussures. Ils ressentent alors des tensions électriques. Ils sont plus sensibles et c’est pour cela qu’on a des surmortalités dans les élevages. »

(…)

Il voulait se désister et nous a dit qu’il n’avait pas conscience des dangers. Il a envoyé un courrier avec accusé de réception mais n’a jamais eu de réponse. Il est maintenant mal à l’aise avec cette situation car il se sent bloqué.

Aujourd’hui, le groupe de riverains se dit « épuisé ». Deux recours en contentieux contre la mairie ont été déposés auprès du tribunal administratif.

« On tente de trouver des solutions mais on se sent très seuls. Nous ne sommes pas soutenus. On est sacrifiés et cela ne dérange personne », concluent-ils.

 

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BÉTAIL ET ÉLECTROMAGNÉTISME

Fiche réalisée par l’association Robin des Toits

POINTS DE FRAGILITE DU BETAIL (particularité des quadrupèdes)
On distingue la tension de contact de la tension de pas (entre les membres antérieurs et postérieurs).
La résistance moyenne d’une vache est de 500 ohms contre 1500 ohms chez l’homme, ce qui les conduit à une sensibilité plus importante :
 Entre pattes et bouche : dès 0,3 V de tension alternative entre les fiches du multimètre ;
 Entre pattes et mamelles : dès 1 V ;
 Entre pattes et corps : dès 4 V.

Voir la thèse du Docteur WATRIN :
« Je remercie le professeur Guy Bodin de m’avoir permis de rédiger une thèse de Doctorat vétérinaire sur un sujet considéré comme éloigné de la science admise. Son aide et son soutien m’ont été précieux …
Je souhaite que cette thèse soit utilisée avec précaution et toujours pour le bien-être des gens et des
animaux. » https://oatao.univ-toulouse.fr/13945/1/Watrin_13945.pdf

(…)

CONSEQUENCES ET SIGNES DU STRESS
· Refus de traite · Fuite · Dartres · Abcès au cou · Abcès à la fesse · Abcès articulaire · Mammite gangréneuse · Ondulation du pelage · Poil hérissé · Perte des poils en bout de queue · Pasteurellose · Raclements de gorge · Vomissements · Bouses liquides ou dures comportant de l’aliment non digéré
· Décalcification · Mycose · Point blanc dans l’oeil · Yeux croûtés · Conjonctivite · Cataracte · Baisse d’immunité · Goître thyroïdien · Dysbiose
· Lait et viande impropres à la consommation (le lait ne fermente pas, la viande ne sèche pas)
· Modification de l’ADN, stérilité, cancer cutané (lignes à très haute tension, hautes fréquences, par blocage de l’autoépuration des cellules et du fonctionnement électrique du corps – cf. les travaux de l’ECERI et de l’ANSES

 

Lire ici

 

Séléction d’articles de presse et d’études par Robin des Toits

Lire ici

 

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Apiculture connectée, le productivisme permis par la numérisation sauvera t’il les abeilles ?

« Les ruches connectées, sauvons les abeilles, sauvons le monde »

(Site de la startup Hostabee, cité dans « L’apiculture numérisée et connectée» de Robin Mugnier dans «Le Monde en pièces- Pour une critique de la gestion. 2- Informatiser», par le Groupe Oblomoff, Éditions La Lenteur, 2019) Voir le point 15 ci-dessous.

Mais

« Récemment, une étude (Sahib Pattazhy, 2009) a suggéré que les téléphones cellulaires et les tours de téléphonie mobile implantées à proximité des ruches d’abeilles interféraient dans leur orientation. Il a été constaté dans une expérience, que lorsque que le téléphone mobile était maintenu à proximité d’une ruche, cela avait entraîné l’effondrement de la colonie dans les 5 à 10 jours, avec des ouvrières incapables de rentrer chez elles, laissant seules les ruches avec des reines, des œufs et des abeilles encore immatures »

(Dr Favre-2011, voir le dossier de synthèse page 40 https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/Effets-non-thermiques-CEM-version-au-19022020-1.pdf ).

L’ANSES (Agence de sécurité sanitaire Française) explique quant aux abeilles :

« les champs électromagnétiques induits par les téléphones cellulaires lors des communications téléphoniques peuvent, d’autre part, causer des modifications biochimiques (baisse des taux de glucides et de lipides présents dans l’hémolymphe) chez les ouvrières (Kumar et al. 2011), probablement en lien avec l’augmentation de leur activité (augmentation de leur agressivité et de la fréquence du battement d’ailes). Elles modifient aussi les sons émis par la colonie (induction du « piping » (Favre 2011)) (…) Les champs électromagnétiques produits par les lignes à haute tension peuvent ainsi affecter le comportement des abeilles (Bindokas et al. 1988; Lipinski 2006; Sharma et Kumar 2010) et le développement des colonies (Greenberg et al. 1981; Lipinski 2006). »

(Avis de l’ANSES, co-exposition des abeilles aux facteurs de stress, 2015 https://www.anses.fr/en/system/files/SANT2012sa0176Ra.pdf )

Extraits de :

« L’apiculture numérisée et connectée. Connaître et sauver les abeilles grâce aux technologies informatiques ?» de Robin Mugnier dans «Le Monde en pièces- Pour une critique de la gestion. 2- Informatiser», par le Groupe Oblomoff, Éditions La Lenteur, 2019.

 

« Balances connectées disposées sous la ruche, capteurs internes de température et d’humidité, caméras, connexion réseau pour transférer les données et, bien entendu, une application smartphone pour inscrire ses observations durant les visites de suivi des colonies.

(…)

« Il est temps de numériser l’apiculture. Nous rendons les apiculteurs mieux à même de comprendre leurs abeilles grâce à notre système. En passant des décisions liées au calendrier à des solutions basées sur les données numériques collectées, notre équipement d’apiculture innovant aide à l’optimisation des opérations et au maintien de la bonne santé des abeilles. Nous nous engageons tout autant aux côtés des apiculteurs amateurs que des exploitations commerciales grâce aux technologies modernes qui constitueront l’apiculture de demain » (Start-up Bee Smart Technologie, programme financé par L’Union Européenne voir beesmarttechnologies.com)

(…)

L’argumentaire de vente autour de ces outils, comme les justifications de leur utilisation par les apiculteurs, se déploient autour des gains de productivité qu’autorise une réaction plus rapide. La visite des ruchers pour connaître l’avancée de la miellée de vient plus occasionnelle puisqu’elle se fait dorénavant à distance, depuis un ordinateur. Ce sont donc les trajets sur les sites qui se trouvent rationalisés dans la mesures où il devient possible d’exécuter les « bonnes actions » aux « bons moments ».

(…)

Connectés à leur espace personnel, les apiculteurs n’observent plus l’intérieur des ruches et des cadres qu’ils soulevaient pour observer l’avancée de la miellée, mais une courbe de poid et de température. Tandis qu’ils examinaient le taux de remplissage des alvéoles par le miel, la couleur et le goût pour ce dernier pour en connaître la provenance, ils sont dorénavant soumis à une lecture par la variable du poids (via les balances connectées placées sous la ruches – note du collectif du Vallon).

Lors d’une de nos discussion, Louis imaginait un système où chaque ruche serait liée à un code-barres qu’il suffirait de scanner pour accéder à toutes les informations disponibles sur cette colonies, dont sa généalogie. Chaque membre de l’équipe disposerait d’un petit scanner accroché en manchette. Assisté d’une tablette ou d’un smartphone, la fiche d’identité de la ruche apparaîtrait sur l’écran avec toutes les informations nécessaires.

(…)

La rhétorique salvatrice et écologique de ces technologies vantées par les start-up ne doit pas nous tromper. Si les apiculteurs peuvent, à juste titre, utiliser cette visibilisation des pollinisateurs en faveurs de leur mobilisation politique, ces outils servent essentiellement d’autres objectifs : recherche d’investisseurs et de capital symbolique dans les concours d’innovation pour les start-up, recherche de marchés avec les pouvoirs publics, facturation à prix d’or des ruches à de grands groupes pour les installer sur les toits, etc.

(…) Pour cette frange des apiculteurs, c’est un modèle qu’il faut repenser autour d’un horizon fait d’innovation et de nouvelles manières de produire. Historiquement, une partie de la filière professionnelle a toujours appelé à une concentration des efforts sur l’amélioration des pratiques et de la productivité. C’est notamment le cas pour le syndicat des producteurs de miel français (SPMF) et aujourd’hui la section apicole de la FNSEA.

 

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Troubles électriques, des éleveurs en justice.

Ouest-France, 30 janvier 2020

Lire ici

 

Ondes électromagnétiques : des éleveurs engagent des procédures judiciaires

Selon les éleveurs de l’association, les troubles sont liés aux ondes électromagnétiques émises par des lignes haute tension, transformateurs électriques, antennes relais, éoliennes, ligne grande vitesse… installés près de leurs élevages. Maître François Lafforgue, du cabinet d’avocats TTLA Paris-Marseille, a annoncé le 4 novembre au Mans lors d’une conférence de presse, qu’il allait engager des procédures devant les tribunaux de grande instance de plusieurs juridictions. Les responsables visés, opérateurs de l’électricité et des télécommunications entre autres, seront attaqués pour « trouble anormal du voisinage ». « Une douzaine de dossiers sont complets et beaucoup d’autres vont suivre », affirme Serge Provost, président de l’Anast. Ces éleveurs de vaches laitières, chèvres, bovins viande, volailles, lapins de l’Ouest mais aussi de l’Aveyron, du Nord, du Centre… assurent que, depuis l’installation près de leur élevage d’une source d’ondes électromagnétiques, leurs animaux ont des comportements anormaux et souffrent de pathologies entraînant des baisses de production et des mortalités importantes. Des éleveurs laitiers indiquent qu’ils disposent de chiffres fournis par les robots, prouvant la différence avant/après et montrant que quand la source d’ondes électromagnétiques s’arrête, les troubles disparaissent. En 2015, un éleveur laitier de la Manche, Thierry Charruel, avait réussi à faire condamner RTE (Réseau de transport de l’électricité) pour de tels faits

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France 3. Morts inexpliquées de centaines de vaches près d’installations électriques,

2 janvier 2020

Lire ici

 

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TROUPEAU DE VACHES CHAROLAISES EN PÂTURE PRES D'UN CHAMP ÉOLIENNES

Ecouter l’émission ici

 

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Ondes et champs électromagnétiques :

des éleveurs saisissent la justice après la mort de leurs bêtes  

 

 » (…) Ces éleveurs de vaches laitières, de viande bovine, de porcs ou encore de volailles, installés dans l’ouest de la France, mais aussi dans l’Aveyron, dans le Nord ou encore dans le Centre, ont constaté des mortalités importantes et des comportements anormaux au sein de leur troupeau après l’installation à proximité de leur exploitation d’une antenne-relais, d’une ligne à haute tension, d’éoliennes ou encore après la mise en route d’un robot de traite« .

 

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« On a emmené nos bêtes à la mort »

« Morts mystérieuses de vaches : des éleveurs préparent une plainte contre l’Etat »

Les éleveurs se regroupent face aux dégâts des  antennes-relais, lignes à hautes tensions et autre pollution électromagnétique, sur leurs animaux

Lire l’article du Parisien ici

extraits :

« Décision a été prise de se réunir avec d’autres éleveurs concernés ce vendredi au Mans (Sarthe) afin d’attaquer l’Etat en justice sous la bannière de l’association Animaux sous tension. « Nous avons assez de preuves pour déposer une plainte collective. (…)

À la demande des chambres d’agriculture, le GPSE est intervenu dans une vingtaine d’exploitations depuis trois ou quatre ans.

Problème : c’est au seul bon vouloir des acteurs de l’énergie qui sont aujourd’hui les seuls à financer le dispositif, l’Etat s’étant désengagé. Les études ont été mises en suspens»

 

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Depuis l’ouverture du parc éolien de Nozay, les vaches meurent et les humains sont malades

Article de Reporterre du 25 mars 2019

 Extraits :
 » Des animaux qui meurent, des hommes malades, deux agriculteurs au bord de l’asphyxie financière… Depuis l’implantation d’un parc éolien en 2012 à Nozay, entre Nantes et Rennes, les services de l’État sont désemparés face à des effets secondaires aussi alarmants qu’inexpliqués. Une situation qui préoccupe jusqu’au ministère de la Transition écologique. »
(…)
« c’est le champ électromagnétique généré par les câbles de 20.000 volts enterrés pour raccorder les huit éoliennes au réseau EDF qui concentre les investigations. Surtout que les sols humides des environs de Nozay sont drainés par des rivières souterraines  : une importante quantité d’eau a été pompée pendant les travaux d’installation.  

Cette hypothèse est défendue par Allain Lamy, 71 ans, ancien cadre d’EDF  : «  Des bactéries dites magnétotactiques s’en serviraient pour proliférer dans l’ensilage des fermes [l’alimentation des animaux], dont la température est déjà montée 20 °C au-dessus de la température ambiante. Pour en avoir le cœur net, il faudrait pousser de vraies investigations sur le sujet  », ajoute ce Nantais qui soutient depuis trois ans les exploitants du parc éolien des Quatre Seigneurs.

Serge Boulanger, secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique, le reconnaît  : «  Il y a une particularité dans ce parc éolien : chaque éolienne est reliée aux autres par un câble en cuivre. On appelle ça une liaison équipotentielle, pour une mise à la terre commune, alors que, sur d’autres parcs, on a une mise à la terre par éolienne. Mais, il peut y avoir aussi, sans liens avec l’éolien, l’influence d’un faisceau radar aéronautique, la proximité d’une ligne à haute tension, etc.  »

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Le Figaro en parle – lire ici

France Info aussi -lire ici

Lire ici l’article sur Actu.fr, 22 février 2019

Mystère à Allineuc et La Prénessaye (Côtes-d’Armor) autour de la mort inexpliquée de 300 vaches.

Lire ici

Deux reportages de via LMtv Sarthe, sur la première réunion qui a réuni des éleveurs de toute la France sur ce sujet :

https://vialmtv.tv/impact-suppose-des-ondes-ces-eleveurs-ne-sont-plus-seuls/

https://vialmtv.tv/il-soupconne-les-ondes-de-tuer-ses-lapins/

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L’émission Touche pas  à mon Compteur de Radio Transparence Ariège

interroge Stéphane le Béchec, éleveur des Côtes d’Armor concerné par ce désastre

Écouter ici

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Smart agriculture

Après le smartphone, la smart-agriculture

Emission Terre à Terre de Ruth Stegazy, France Culture, émission du 23 janvier 2016

« Monsanto veut se débarrasser de son nom, trop critiqué. On pourrait les appeler « Démonsanto » ?, dixit Pat Mooney, directeur du groupe canadien ETC (Erosion, Technologie et Concentration).

Ecouter ici

 

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3 réflexions sur “Animaux, plantes et arbres, abeilles oiseaux insectes et ondes électromagnétiques

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