Collectif de réflexion citoyenne sur les cameras de vidéosurveillance à Marcillac-Vallon

Collectif de réflexion citoyenne sur les cameras de vidéosurveillance

à Marcillac-Vallon

 

Contacts :

valloncontrecameras@protonmail.com

Pti Bio, 5 allées des rosiers 12 330 Marcillac (des boîtes à dons y sont disponibles)

 

 

 

Pour nous soutenir

https://www.leetchi.com/fr/c/w3x3B4k5

Pti Bio, 5 allées des rosiers 12 330 Marcillac (des boîtes à dons y sont disponibles)

 

 

 

16 organisations contre ce délétère projet !

voir ici

 

 

 

 

Nos passages dans les médias – voir ici

 

 

 

Notre procédure en justice contre la mairie de Marcillac : toutes les étapes ici

 

 

 

 

Nous vous remercions du soutien apporté contre ce projet de déploiement de caméras à Marcillac, auquel nous nous opposons fermement, pour des raisons éthiques, écologiques, politiques et philosophiques.

 Nous voulons mobiliser le plus grand nombre de personnes pour contrer cette aberration.

Merci de votre soutien et de votre disponibilité, et contactez-nous pour en savoir plus ou pour vous mobiliser avec nous.

N’hésitez pas à faire tourner afin cette mobilisation soit aussi joyeuse que terne est ce projet !

Cordialement.

Le collectif de réflexion citoyenne sur les caméras de Marcillac.

 

Retranscriptions des déclarations publiques des membres du collectif

 

 

 

Notre édito de novembre 2022

« Reprenons la réflexion citoyenne dans notre village ».

 

Répondant à l’édito du maire « Reprenons le contrôle de notre village »…
dont chacun.e appréciera l’esthétique qui l’accompagne,
… voici notre dernier écrit :

Chers habitants et habitantes de notre commune.

Nous avons démarré une « saga » dans la presse nationale autour du thème « Reprenons la réflexion citoyenne dans notre village ».

Il s’agit tout naturellement de participer, avec discernement, à la vie démocratique de Marcillac, car de nombreuses personnes se plaignent de décisions prises par la municipalité sans réelle concertation, qui dégradent notre vie quotidienne (déploiement coûteux de caméras inutiles, démesure sécuritaire, rétention d’informations, suspicion délétère…).

Avec un peu de bonne volonté de chacun-e de nos élu-es, tout pourrait se passer beaucoup mieux ; certain-es devront bien sûr changer de comportement mais ils et elles se rendront bien vite compte de la considération des autres. Vous allez sûrement penser que nous sommes naïfs, mais cela vaut vraiment le coup qu’ils essaient au moins une fois.

Au fil des mois passés, nous vous avons alertés et informés sur ces sujets et nous continuons aujourd’hui en vous offrant ce numéro de l’Empaillé, journal régional diffusé à 25000 exemplaires dans toute l’Occitanie. Nous vous invitons chaleureusement à lire l’article « Occitanie sous surveillance », sujet qui concerne toutes et tous.

Travaillons tous, chacune et chacun à notre mesure, pour une vie de village démocratique, conviviale et bienveillante. Pour la sécurité de nos enfants, nous voulons une école et un village sans caméras, afin de leur montrer qu’ils sont au sein d’une communauté en laquelle ils peuvent avoir confiance.

Toute ressemblance avec l’édito « Reprenons le contrôle de notre village », d’un bulletin municipal récent n’est que pure coïncidence…

Le collectif pour un Marcillac Vivant et Solidaire

 

 

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Vidéo-surveillons les élu.es !

Tour d’horizon des caméras en Occitanie et des moyens de s’y opposer.

Une version différente de ce texte est parue dans L’Empaillé n.5, en kiosque dans toute l’Occitanie ou sur lempaille.fr.

Dossier complet « Vidéo-surveillons les élu.es ! » sur le site du collectif du Vallon d’information sur les objets connectés et champs électromagnétiques artificiels www.ccaves.org

 

Lire et télécharger la brochure ici

 

Dossier de travail

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Les caméras de Marcillac-Vallon au tribunal !

Communiqué du 24 novembre 2021

 

Le « collectif de réflexion citoyenne sur les caméras de Marcillac-Vallon » a décidé de saisir le tribunal administratif de Toulouse pour demander le démontage des caméras de vidéosurveillance, fraîchement installées dans le village. En effet, la mobilisation n’a pas suffit : la pétition signée par des milliers de personnes, les multiples banderoles accrochées aux façades des maisons, les tracts distribués dans toutes les boites aux lettres de Marcillac, les lettres aux élus, les interventions en conseil municipal… Le maire de la commune a décidé de passer outre. Contre une partie de la population, contre l’opposition des délégués de parents d’élèves, contre le travail d’élus de sa majorité qui s’étaient démenés pour agir contre les dépôts sauvages, et même contre sa propre parole puisqu’il avait décidé en juillet d’abandonner la pose de caméras à proximité des poubelles.

En catimini, le maire M. Périé a décidé en septembre de se passer d’une deuxième délibération du conseil municipal que tous et toutes attendaient, et d’installer les cinq caméras prévues. Dorénavant, tous les habitants et les habitantes sont filmés lorsqu’ils déposent leurs sacs poubelles, et tous les enfants, parents et personnels scolaires sont filmés à leurs entrées et sorties de l’école maternelle Jean Auzel. Nous continuons de penser que cette installation, à la fois ridicule et délétère, mérite une opposition farouche. C’est pourquoi nous portons cela devant le tribunal qui jugera de la disproportionnalité de l’installation. En même temps nous envisageons de nouvelles actions, pour obtenir le démontage de ces caméras. Aussi, et dans la mesure de nos moyens, nous empêcherons le développement d’autres caméras dans Marcillac, dans le Vallon et ailleurs…

En France, des dizaines de milliers de caméras ont été installées ces vingt dernières années, et l’évolution récente est exponentielle, allant jusqu’à la multiplication de ces dispositifs de surveillance dans les petites villes et villages. Elles sont l’un des marqueurs d’une politique fustigeant nos libertés, et de la droitisation de notre société, tant dans les politiques mises en œuvre que dans les discours. Ces caméras alimentent des fantasmes d’insécurité. A force de miser sur la peur, la sécurité, l’individualisme et le repli sur soi, il ne faut pas s’étonner que l’extrême droite pointe à 35% dans les sondages. Jamais nous ne nous résoudrons à cette évolution politique et sociale, et c’est de toutes nos forces que nous continuerons de porter des valeurs de solidarité, d’entraide et de vivre ensemble. A la place des caméras, nous voulons un village vivant, où l’on peut encore déposer son enfant de quatre ans à l’école sans être vidéo-surveillé. Pour défendre nos droits de citoyens, vous avez été des milliers à nous soutenir, et grâce à vous nous avons réuni plus de 3000 euros nous aidant pour les frais de justice. Que élu.es se le tiennent pour dit, une dynamique est enclenchée. Continuons !

Le collectif de réflexion citoyenne sur les caméras de surveillance à Marcillac-Vallon.

 

 

 

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Objet : Exercice d’un droit de réponse à l’article « Marcillac-Vallon. Les caméras, un sujet qui fâche ! »

publié le 06/10/2021 dans Centre Presse, et dans lequel Perié nous accuse de « sortir du cadre républicain ».

Extrait de notre réponse :

« Lors de la réunion publique du 24 septembre 2021 le maire Jean-Philippe Perié a déclaré :

« je me suis fait traité de menteur la fois dernière, donc vous êtes autorisé à dire que je suis un menteur ».

Questionné par une dame sur la raison des caméras à l’école, il osa répondre : 

« je peux pas vous la donner en publique …bon on peut passer à autre chose » ce qui amena à d’importante exclamations de désapprobations dans la salle.

Il est donc honteux que Jean-Philippe Perié nous accuse de ne pas agir de façon républicaine, alors que nous sommes les seuls à demander un débat citoyen et républicain.

 

Lire ici notre réponse

 

 

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Lettre d’un délégué de parent d’élève au élu.es, le 28 septembre 2021

 

A l’attention de Monsieur le Maire de Marcillac Vallon

Et de ses conseillés

Objet : caméras de vidéosurveillance

Monsieur le Maire,

Je me permets de vous écrire aujourd’hui, en tant que parent d’élève et en mon nom propre, car il semble que vous ayez pris la décision de faire installer dans les jours à venir les caméras de vidéosurveillance sur le site des Chennevières de l’école publique Jean Auzel (Cameras misent en place depuis).

Vous nous aviez exposé votre projet lors du deuxième conseil d’école de ce début d’année nous expliquant que les délégués de parents d’élèves étaient là pour donner leur avis et représenter tous les parents d’élèves. Lors de ce conseil d’école vous avez lancé un vote sur ce sujet et voyant le peu de réponses favorables (5 si je me souviens bien) vous avez mis un terme au vote sans prendre l’information des abstentions et des votes contre, méthode peu démocratique s’il en est.

Lors du débat qui a suivi vous nous avez à plusieurs reprises dit « si les parents délégués me disent non je mettrai l’argent allouée à ces cameras ailleurs », nous par soucis démocratique nous avons fait un sondage auprès des parents d’élèves puis à l’issue de celui-ci nous vous avons exprimé notre choix à savoir que les délégués de parents ne souhaitaient pas les caméras.

Hors si mes informations sont exactes vous n’avez pas tenu compte de notre avis ce que je regrette profondément bien au contraire vous basez votre décision sur l’appui des parents d’élèves.

Quelle légitimité, votre équipe et vous, donnez-vous au élus délégués si vous ne tenez pas compte de leurs avis, et quelle légitimité donnez-vous à l’ensemble des élus ?

Je suis bien conscient que le conseil d’école n’est que consultatif mais cependant pourquoi alors prendre l’avis des parents pour défendre votre projet pourquoi ne pas demander l’avis à vos administrés afin d’être le plus démocratique.

De plus il est dommage de constater que nous sommes informés de cette mise en place par voie non officielle alors que les délégués ont toujours tenu leurs engagements et ont été transparents quant aux résultats de leurs démarches.

Ce courrier n’est pas dans le but de relancer une polémique mais est juste à titre informatif pour votre équipe et me permet de donner mon sentiment sur cette affaire et mon ressenti quant à la manière dont vous l’avez monsieur le Maire traité.

Matthieu Rey

 

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Caméras : le maire de Marcillac en difficulté face aux habitants.

Communiqué du collectif de réflexion citoyenne sur la vidéosurveillance à Marcillac, le 25 septembre.

(…) La fin des débats sur ce point des caméras à la réunion publique fut houleuse, un groupe en soutien au maire et aux caméras invectivant et insultant les personnes intervenant contre les caméras. Avec ce projet, le maire a ainsi réussi à semer la zizanie dans le village, et à semer la discorde dans sa propre majorité municipale…

 

Lire ici

 

 

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Première victoire.

Vidéo-surveillance à Marcillac :
Ni aux poubelles,
ni à l’école… ni ailleurs !

tract n.3 du 26 juillet 2021.

Suite aux actions de notre «: collectif de réflexion citoyenne sur la vidéosurveillance
à Marcillac-Vallon:» et des habitant.es du village, la mairie vient d’annoncer le 15
juillet qu’elle renonçait d’installer des caméras aux poubelles.

Lire ici

 

 

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Caméras à Marcillac :

une quarantaine d’habitant.es mettent en demeure

la mairie pour se faire entendre !

 

Communiqué du 8 juillet 2021, 17h 59.

par le collectif de réflexion citoyenne sur les caméras de vidéosurveillance de Marcillac.

Lire ici

 

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Des caméras pour filmer…
l’entrée de l’école maternelle Jean Auzel,
est-ce bien raisonnable ?

Second tract de juin 2021
Par le collectif de réflexion citoyenne sur la vidéosurveillance à Marcillac

 

Lire ici

 

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La pétition en ligne est disponible

ici

 

Les pétitions papier sont  à signer au « Pti bio » de Marcillac et au « Panier Paysan » de Nuces (nos boîtes à dons y sont aussi disponibles)

 

 

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Des caméras à Marcillac-Vallon est-ce bien raisonnable ?

Voici notre premier tract d’avril 2021

 

Lire ici

 

 

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Lettre ouverte aux élu.es de Marcillac-Vallon

 

tous nos arguments et études sont citées, ainsi que les contradictions de la mairie.

 

Lire ici

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Voici trois exemples de lettres à envoyer aux élu.es de Marcillac

(et qui comporte trois versions d’illustrations différentes à découper puis à apposer sur vos vitres, voitures, compteurs…)

https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/lettre-a-envoyer1_200ex.pdf

https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/lettre-a-envoyer3_300ex.pdf

https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/lettre-a-envoyer2_500ex.pdf

 

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Des caméras à Marcillac-Vallon,

est-ce bien raisonnable ?

 

Communiqué du 15 mars

Lire ici

 

par le Collectif de réflexion citoyenne sur la vidéo-surveillance à Marcillac,

composé d’habitants et d’habitantes de Marcillac et du Vallon,

soutenu par des associations, syndicats et collectifs (voir en fin de communiqué)

 

Nous, habitants et habitantes de Marcillac et du Vallon, associations et collectifs, questionnons le choix de la municipalité de Marcillac d’installer cinq caméras de vidéo-surveillance, en le justifiant par des désagréments mineurs au regard du grave changement dans le vivre-ensemble qu’occasionnera cette installation.

Des caméras pour filmer les poubelles

Les coins poubelles du village seraient un peu trop régulièrement confondus avec une déchetterie. Lors de la réunion publique du 25 septembre 2020, une remarque très censée d’une habitante propose qu’un camion de la déchetterie fasse des tournées deux fois par mois pour récupérer ces encombrants – qui sont motifs à l’installation des caméras. Car, dit-elle, les personnes âgées ont du mal à se débarrasser de certains objets, comme d’autres personnes qui ne sont pas véhiculées. Monsieur le Maire approuva alors cette « excellente idée, d’autant que le camion il existe et il est utilisé dans certaines communes ». En effet, on devrait pouvoir trouver facilement matière à remédier à ce genre de petit soucis… et il apparaît à tout le monde que filmer des poubelles serait plutôt incongrue ! C’est pourtant ce que la mairie est en train de mettre en place…

A chaque fois qu’un système de vidéosurveillance est installé dans une commune (peu importe la raison donnée initialement), l’on constate systématiquement que le nombre de caméras augmente d’année en année, de mandat en mandat. A chaque problème soulevé ultérieurement, il sera si tentant de mettre une caméra de plus. Preuve s’il en est, avant même l’installation de ces caméras, la mairie projette d’en installer autour de l’école…

Des caméras pour filmer l’entrée de l’école maternelle

Ce sont des bris de verres et des détériorations du tableau d’affichage ou de la boite aux lettres situées dans l’entrée qui servent ici de prétexte. Encore une fois, cela semble dérisoire pour justifier de filmer enfants, parents, et enseignants à chaque entrée et sortie de l’école. Alors la mairie avance la « sécurité des enfants », sans en dire plus. Nous estimons pour notre part que les enfants sont très bien encadrés par l’équipe enseignante, qu’il n’y a aucun problème de sécurité à l’école, et qu’habituer dès le plus jeune âge des enfants à associer la notion de sécurité à un outil de contrainte technologique, et à s’y habituer visuellement, n’est pas neutre.

Dès 2005 un syndicat de l’éducation dénonçait ainsi le risque des caméras en milieu scolaire : « Est-il sain, pour le futur citoyen, de lui faire croire qu’il sera mieux dans un environnement où l’électronique assure le contrôle social ? Les caméras prétendent à un effet dissuasif immédiat mais décrédibilisent le contrat éducatif en déresponsabilisant les humains au profit d’un ordre de plus en plus dépersonnalisé, fondé non pas sur la solidité de leur lien mais sur la puissance de moyens de coercition »1

Ainsi, pour la sécurité de nos enfants, nous voulons une école et un village sans caméras, afin de leur montrer qu’ils sont au sein d’une communauté envers laquelle ils peuvent avoir confiance. Plutôt qu’alimenter la solution « facile » des caméras n’apporte aucun résultats tangibles.

Une vidéosurveillance inefficace qui aggrave les tensions

Laurent Mucchielli, Directeur de recherche au CNRS spécialisé sur la vidéosurveillance, explique qu’elle « n’assure ni prévention ni dissuasion des actes de délinquance et elle n’a globalement aucun impact sur le niveau de la délinquance enregistrée » et que systématiquement, on observe un « phénomène de déplacement des problèmes que provoque l’implantation de caméras en liaison avec un problème précis »2. Même la Cour des Comptes assure en octobre 2020 que « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation »3. En 2011, elle affirmait également que « aucune étude d’impact, réalisée selon une méthode scientifiquement reconnue, n’a encore été publiée »4. Et cela est toujours vrai à ce jour.

Le journaliste Hubert Guillaud explique qu’en criminalisant les incivilités plutôt qu’en les apaisant, la vidéo-surveillance « semble une politique sécuritaire qui se développe à la place d’une offre de sociabilité et de cohésion sociale, de loisirs et de vivre ensemble, d’une politique de prévention ou d’accompagnement des populations en difficulté qui seraient peut-être plus utiles pour développer un sentiment de sécurité et une meilleure sociabilité »5.

La section de Rodez de La Ligue des Droits de L’Homme dénonce un projet inadapté et préoccupant.

(Communiqué du 11 mars 2021 reçu par la mairie de Marcillac https://ccaves.org/blog/wpcontent/uploads/COM_VIDEOSURVEILLANCE_ExempleMARCILLAC_ProjetLDH_20210309.pdf)

« Le choix d’installer des caméras de vidéosurveillance à Marcillac nous semble inadapté pour lutter contre quelques incivilités. En effet, ces systèmes onéreux se font au détriment de la prévention ; les personnes chargées de la prévention sont remplacées par un «mirage» technologique normatif et destructeur de lien social.

La vidéosurveillance entraîne une surveillance supposée répressive par la sanction des comportements délinquants. Mais elle est surtout une surveillance préventive, et le fait d’être vu sans voir peut induire un comportement de «soumission», conformation à une «normalité» supposée, qui incite le citoyen à avoir un comportement «normal», sans que l’on sache ce que cela sous-entend. La vidéosurveillance peut aussi conduire à un simple déplacement des comportements délinquants.

D’autre part, pour le cas de Marcillac (…) n’a pas, de fait, été débattu. Il nous apparaît donc indispensable de consulter la population, après la tenue d’un débat contradictoire ouvert au public. C’est, nous le pensons, une base de la démocratie locale. Si ce débat ne pouvait avoir lieu, du fait des conditions sanitaires, nous demandons la suspension du projet ».

Pour une réelle démocratie locale et participative : un référendum est nécessaire

Enfin, nous questionnons la temporalité de ce projet et l’absence de mise en œuvre d’une réelle démocratie locale. Alors que toute vie démocratique est suspendue depuis une année, les rencontres impossibles ne serait-ce qu’au café, les habitant-s ont eu droit à un simulacre de consultation. La mairie a seulement proposé une réunion en juillet (à la sortie du premier confinement) et en septembre, puis la délibération sur le principe du déploiement des caméras est advenue lors du second confinement. Nous saluons par ailleurs le vote contre ou l’abstention de 6 élu.e.s. Quant au « sondage » effectué par les élu.e.s,il ressemble à un simulacre de démocratie : en allant chercher les sacs poubelles à la salle des fêtes, les habitant.e.s étaient tout bonnement soumis. à un interrogatoire par les élu.e.s assis devant eux (avec la liste d’émargement) : « êtes-vous pour ou contre les caméras ? » était la sommation à laquelle devait répondre des citoyen.ne.s auprès de qui aucun débat ni aucune réelle présentation n’avait été faite. Qui plus est, les caméras étaient évoquées à l’entrée de la salle comme une solution possible aux incivilités de tri largement photographiées sur des panneaux d’exposition, influençant ainsi la réponse donnée.

Pour un village vivant, solidaire, sans caméras

Il y a d’autres perspectives pour Marcillac qu’un village vidéo-surveillé. Des bris de verres ou un dépôt de déchets ici ou là ne sauraient justifier l’installation d’un tel dispositif de surveillance. Nous sommes un village de 1700 habitants et habitantes, où les problèmes mineurs rencontrés méritent mieux que cette solution technologique. Citoyens et citoyennes – adolescentes, jeunes et adultes, associations, parents d’élèves, agents communaux et élus doivent pouvoir remédier ensemble aux soucis de la vie quotidienne, dans le cadre d’ une démocratie locale. Ce village mérite mieux que des caméras où chaque habitant devient présumé coupable. Les 18 000 euros d’argent public que vont coûter ce projet (d’après les chiffres provisoires dont nous disposons), ne seraient-ils pas plus utile ailleurs, dans l’aide aux associations (comme la banque alimentaire de Marcillac par exemple) qui ont beaucoup souffert depuis une année, ou afin de rémunérer un animateur pour les adolescents (Famille Rurale, FOL, ou l’Union française des colonies de vacances, etc…) ?

Alors que la banque alimentaire de Marcillac n’a jamais aidé autant de monde, que l’année fut difficile d’un point de vue des relations sociales, n’y avait-il pas plus humain à faire pour recréer du lien que de surveiller l’école et des locaux à poubelles ?

Pour toutes ces raisons, nous pensons que l’abandon du projet de vidéo-surveillance serait bien raisonnable. Et si les élu-es actuels persistent, nous pensons alors qu’il est nécessaire qu’une consultation citoyenne ait lieu.

1 – « Quand les caméras sapent l’éducation », 19/04/2015, Sud Éducation.

2 – « Usages réels et fantasmés d’une technologie moderne », Laboratoire Méditerranéen de Sociologie, CNRS et Aix-Marseille Université, www.hal.archives-ouvertes.fr. Mucchielli est aussi l’auteur de « Vous êtes filmés, enquête sur le bluff de la vidéosurveillance », Colin, 2018.

3 – « La police municipale », octobre 2020, www.ccomptes.fr

4 – « L’organisation et la gestion des forces de sécurité publique », juillet 2011, www.ccomptes.fr

5 – « Vidéo-surveillance, paradigme du technosolutionnisme », blog internet actu, sur www.lemonde.fr, 2/06/18.

 

Communiqué du Collectif de réflexion citoyenne sur la vidéo-surveillance à Marcillac, composé d’habitants et d’habitantes de Marcillac et du Vallon, soutenu par les associations, syndicats et collectifs suivants :

  • Union Syndicale Solidaires Aveyron

  • SNUipp-FSU Aveyron

  • Les Jeudis en Question

  • Collectif du Vallon d’information sur les objets connectés et champs électromagnétiques artificiels (Linky/5G)

  • Les Ateliers du Geste

  • Association La Graine- Le Guingois

  • MAN – Mouvement pour une Alternative non violente en Aveyron

  • La France Insoumise Aveyron

  • EELV Aveyron (Europe Écologie Les Verts Aveyron)

  • PCF section de Rodez

  • Collectif de réflexion citoyenne sur le photovoltaïque du Causse Comtal

  • Halte au contrôle numérique

  • Confédération Paysanne de l’Aveyron

  • ATTAC Aveyron

 

 

 

 

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