Atteintes à la vie privée :
Télécharger ici la courte lettre qui résume cette question
- Voir aussi page 5 du dossier de synthèse sur le linky (non mis à jour quant à la problématique administrative) :
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Transition Énergétique : l’inutilité du Linky
Résumé de cette question en cliquant ici
Réponse aux 26 parlementaires LREM au sujet de leur tribune dans le journal Le Monde : non les compteurs ne permettront pas 25% d’économie d’énergie
Télécharger la lettre envoyée à tous les députés et sénateurs
L’étude du CNRS TICELEC citée par les parlementaires n’est pas généralisable et comporte des biais de construction :
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« Les secrets de Linky, ce qu’on apprend en infiltrant une réunion de la Métro »
par l’association Pièces et Main d’Oeuvre
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Fiction « Monde connecté, corps malades » : un conseil municipal débat des champs électromagnétiques, des compteurs communicants et de l'(in)intelligence artificielle
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François Jarrige : « Il faut encourager et militer pour une baisse massive des consommations d’énergie »
Par Kévin Boucaud-Victoire | 30 Avr 2018
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François Jarrige est Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne (Centre Georges Chevrier, UMR CNRS 5605).
Il travaille sur l’histoire de la société industrielle et interroge les conflits, débats et controverses qui accompagnent les changements techniques et l’industrialisation de l’Occident.
Extraits :
L’installation des compteurs “intelligents” Linky connaît beaucoup de résistance. Vous avez beaucoup travaillé sur les luddites et les critiques populaires de la technique. Entre cela et Bure assistons-nous à un retour de l’esprit luddite ?
Chaque époque d’intenses transformations techniques et industrielles s’accompagne heureusement d’interrogations et de doutes, voire de mouvement de protestations contre des évolutions jugées mortifères ou dangereuses. Au début du XIXe siècle cela pris la forme du luddisme en Angleterre, c’est-à-dire des formes d’actions collectives violentes de certains ouvriers brisant des machines afin de se protéger dans un contexte de forte crise sociale. Mais il existe d’autres moments que j’appelle “technocritiques”, par exemple à la fin du XIXe siècle, dans les années 1930 ou dans les années 1970, c’est-à-dire à chaque moment de transformation massive du capitalisme et de ses soubassements matériels et techniques. Le début du XXIe siècle est marqué à son tour par l’émergence d’un autre moment technocritique, avec une forme de résurgence de l’esprit luddite si vous voulez, d’ailleurs l’intérêt pour l’épisode du luddisme s’est manifesté dans ce contexte et plusieurs ouvrages sur le sujet ont été publiés en France.
(…)
A propos de Linky des communes délibèrent contre leur installation, des collectifs se sont constitués, des individus rejettent cette technologie comme nuisible, coûteuse, liberticide, néfaste pour la santé, anti-écologique, déshumanisante. Mais face à ces citoyens qui refusent d’être pollués et fliqués, l’État et ERDF engagent une vaste propagande pour contrer les critiques et rassurer l’opinion : ces nouveaux compteurs « intelligents » seraient bons pour l’emploi, pour la planète et pour le portefeuille des consommateurs. Derrière Linky il y a en réalité l’imposition progressive et assez sournoise d’une multitude d’artefacts censés automatiser la vie, depuis les Smartphone jusqu’aux « smart cities » : tout va dans le cens d’une gestion algorithmique toujours plus poussée des populations, au nom de l’écologie et de l’optimisation des ressources. Ce monde numérique toujours plus englobant est censé offrir une réponse aux problèmes énergétiques et environnementaux, mais il repose pourtant sur des quantités toujours croissantes de matières et des consommations énergétiques poussées ! Face à ces faux-semblants, à ces illusions et aux promesses high tech innombrables, il me semble que nous avons besoin plus que jamais de citoyens sceptiques et de militants conscients ».