Electro-hypersensibilté : Développer les zones « blanches » protégées des champs électromagnétiques

Electro-hypersensibilité :

développer les zones blanches protégées des champs électromagnétiques

pour le détails d’études sur l’EHS voir en milieu de page.

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L’électrohypersensibilité en tant qu’ affection neurologique nouvellement identifiée et caractérisée :
comment en faire le diagnostic, la traiter et la prévenir

Dominique Belpomme* et 1 2,3 Philippe Irigaray 1,2

1 Association pour la recherche contre le cancer (ARTAC), 57/59 rue de la Convention 75015 Paris, France; philippei.artac@gmail.com
2 Institut européen de recherche sur le cancer et l’environnement ( ECERI ), 1000 Bruxelles, Belgique
3 Hôpital universitaire Paris V , 75005 Paris, France
* Correspond ance: contact.belpomme@gmail.com
Reçu 05 Février 2020; Accepté 05 Mars 2020; Date de publication

. 2020 Mar; 21(6): 1915.
Published online 2020 Mar 11. doi: 10.3390/ijms21061915

 

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Extraits :

Résumé:
Depuis 2009, no tre groupe de recherche a constitué une base de données qui comprend actuellement pl us de 2000 cas d’électrohyp er sensibilité (EHS) et/ou de sensibilité chimique multiple (MCS C ette base de données et unique au monde En interrogeant de façon rétrospective cette base de données, nous avons montré que l’EHS et la MCS sont associées l’une à l’autre chez les malades dans 30 % des
c as et que lorsqu’elles sont associées, la MCS précède la survenue de l’EHS dans 37% des cas. Cliniquement l’EHS et la MCS sont caractérisées par une symptomatologie similaire et biologiquement par une inflammation de bas grade ainsi que dans 20% des cas p a r une réponse auto immune impliquant la présence d’auto anticorps anti O myéline. E n outre, 80% des malades atteints d’EHS
présente nt un stress oxydant et/ou nitrosé, mis en évidence par la détection d’un, deux ou trois bio marqueurs dans le sang périphériq ue, ce qui signifie que ces patients présentent objectivement une véritable pathologie somatique et non comme l’affirme nt certains, une pathologie d’origine purement psychologique. De plus, grâce à la tomosphygmographie cérébrale ultrasonore (TSCU) [ encore appelée
« encéphaloscan »] et à l’échodoppler transcrânien (TDU), nous avons montré que ces malades présentent des anomalies pulsatiles de l’artère cérébrale moyenne (TDU) et un déficit des pulsations cérébrales des tissus neurovasculaires situées dans la région capsulothalamique des lobes temporaux (TSCU), ce qui suggère l’implication du cerveau et plus particulièrement du système limbique et du
thalamus dans la genèse de l’une et l’autre de ces deux affections. Au total ces données suggèrent fortement que l’EHS, comme la MCS, sont des affection s neurologique s , qui peu ven t être diagnostiquée s , traitée s et prévenue s . Parce qu’en raison de sa prévalence croissante, l’EHS est aujourd’hui devenue un nouveau fléau sanitaire mondial, frapp ant des millions de per sonnes, nous
demandons instamment à l’Organ isation Mondiale de la Santé ( OMS) d’inclure l’EHS dans la classification internationale des maladies (CIM).

(…)

En 2004, en raison de l’augmentation de prévalence mondiale des cas d’EHS, un colloque international est organisé par l’OMS à Pr ague afin de définir et de caractériser l’EHS. Sans pour autant reconnaître que l’ EHS puisse être causée par l’exposition à des CEM, le groupe de travail de Prague a défini clairement l’ EHS comme « un phénomène par lequel le s individus éprouvent des effet s néfastes sur
leur santé lors de l’utilisation ou de la proximité des dispositifs émettant des champs électriques, magnétiques ou électromagnétiques » [5]. L’OMS a alors reconnu l ’EHS comme un état pathologique [6].

(…) En interrogeant cette base de données, nous avons montré pour la première fois
que l’ EHS est fréquemment associée à la MCS [10], et qu’EHS et MCS se caractérisent par un tableau clinique similaire, r un tableau clinique similaire, et et qui peut être identifié objectivement par la qui peut être identifié objectivement par la détection dedétection des mêmess mêmes biomarqueurs danbiomarqueurs dans le sang périphérique et l’urine [10,11], s le sang périphérique et l’urine [10,11], ainsi ainsi que par la présence d’que par la présence d’anomalies pulsométriques dans le cerveau [10,12]anomalies pulsométriques dans le cerveau [10,12] notamment notamment au niveau de la région capsulothalamique des lobes temporauxau niveau de la région capsulothalamique des lobes temporaux. Il apparaît . Il apparaît ainsi ainsi qu’EHS et qu’EHS et MCS pourraient s’avérerMCS pourraient s’avérer,, être être en faien fait, t, deux aspects étiopathogéniques d’un deux aspects étiopathogéniques d’un même même syndromesyndrome pathologique pathologique d’intolérance environnemental d’intolérance environnemental [10]. Nous voudrions [10]. Nous voudrions ici passer en revue nos ici passer en revue nos différentes différentes découvertesdécouvertes et discuter et discuter lle faite fait que l’EHS que l’EHS relève en relève en vvéritéérité d’une véritable pathologied’une véritable pathologie neurologineurologique, que, elleelle–même relevantmême relevant d’un mécanisme d’un mécanisme physiopathologique commun physiopathologique commun avecavec la la MCS. MCS.

(…)

Comme indiqué dans le tableau, l’EHS se caractérise par l’apparition de symptômes neurologiques, comprenant des maux de tête, des acouphènes, de l’ hyperacousie, des vertiges, des troubles de
l’équilibre, des anomalies de la sensibilité superficielle et/ou profonde, de la fibromyalgie, un dysfonctionnement n euro végétatif, une réduction de s capacité s cognitive s , comprenant une perte de mémoire immédiate , un déficit d’attention et de concentration, et éventuellement des épisodes de désorien tation spatio temporelle. Ces anomalies ont été associées à une triade symptomatique faite d’ insomnie , de fatigue chronique, et de tendance dépressive . Et cela en plus d ’une lab ilité émotionnelle et parfois d’ irritabilité. Il est important d e préciser que les symptômes rapportés par l ’ensemble d es patients s urviennent à chaque fois qu e ceux ci déclarent être exposés à des sources électromagnétiques même de faible intensité et qu’ils régressent voire disparaissent au décours de la fin présumée de cette exp osition. A l’exception de s symptômes d’ arthralgie et de l’émotivité, qui ont été observé e s
fréquemment au sein du groupe témoin, tous les symptômes cliniques survenant chez les patients EHS se sont avérés être significativement beaucoup plus fréquents que ceux chez les sujets apparemment normaux.

(…)

Alors que , pour les dysesthésies, la chaleur à l’oreille / les douleurs à l’oreille ( otalgie )), les acouphènes, l’hyperacousie, les étourdissements, la perte de mémoire immédiate, l’insomnie et la fatigue, ainsi que la
tendance dépressive et les idées suicidaires , ces symptômes sont statistiquement plus fréquents chez les patients EHS que chez les patients MCS. En outre, dans le cas des

(…)

Not ons que les lésions cutanées sont plus fréquentes sur les membres supérieurs des patients, et plus fréquemment sur les mains, en particulier sur la main qui t ient le téléphone portable (comme le montre la figure 1A). Not ons également que les lésions cutanées so nt non seulement plus fréquentes dans le groupe des patients atteints d’EHS MCS (45%) que dans le groupe de patients EHS (16%), et qu’elles so ntégalement plus étendues et persistantes (figure 1B).

(…)

Ces biomarqueurs peuvent donc permettre aux médecins de porter le diagnostic d’ EH S et de MCS et de les caractériser objectivement en tant que véritables troubles pathologiques somatiques [10],
discréditant ainsi l’hypothèse selon laquelle l’ EHS et la MCS pourraient être caractérisées et même causé e s par un processus psychosomatique ou par un effet nocebo [11]. Comme indiqué dans le tableau 4, il y a une augmentation similaire des valeurs moyen ne s des marqueurs biologiques liés à l’inflammation de bas grade dans le sang périphérique des patients EHS, MCS, ou attein ts des deux affection s . En outre , nous avons trouvé que la protéine réactive C (CRP) hypersensible (CRP us )
était augmentée da ns 12 15% des cas, l’histamine dans 30% à 40% des cas , l’immunoglobuline E (IgE) dans 20% à 25%, et la protéine de choc t hermique 27 (HSP 27) et Hsp 70 d ans 12% à 30%. Not ons que, parmi ces marqueurs, l’IgE et l’histamine se sont révélées être augmentées chez des patients sans allergie prouvée. A insi, dans le cas où aucune allergie n’est associée, l’histamine semble être le biomarqueur le plus souvent impl iq ué dans l’EHS, ainsi que dans la MCS, ce qui suggère qu’un
processus inflammatoire de bas grade est impliqué dans la genèse de ces deux affections.

(…)

Ce q ui indique clairement qu’ en plus de l’inflammation de bas grade et de la réponse auto immu ne vis à vis de la substance blanche, l’EH S peut également être diagnostiquée par la présence d ’un stress oxydatif /nitrosatig

(…)

en utilisant l’échographie Doppler transcrânien (TDU) chez les patients EHS, avons nous pu montr er une diminution de l’indice de pulsatilité moyen d e l’ un e voire d es deux artères cérébrales moyenn es soit plus précisément dans 25% des cas pour une artère et dans 50% des cas pour les deux artères

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De plus, en utilisant la tomosphygmographie cérébrale à ultrasons (UCTS) appliquée aux lobes temporaux [12], nous avons pu montr er l’existence d’ une diminution s ignificative de l’indice pulsométrique moyen d ans les zones tissulaires dépendants de l’artère cérébrale moyenne d ans ces lobes, en particulier dans la zone capsulo thalamique, qui corre spond au système limbique et au thalamus [12].

(…)

Au plan clinique, les symptômes isolés (tels que maux de tête, acouphènes, vertiges ou troubles cognitifs), bien qu’ils puissent être présentés par les patients comme étant secondaire à une exposition aux champs électromagnétiques ou aux produits chimiques, sont insuffisants pour que le diagnostic puisse être porté en toute certitude, car ils peuvent refléter l’existence d’une autre pathologie. Les
arguments cliniques pour un diagnostic d’EHS sont néanmoins les suivants: (1) l’absence d’une pathologie connue manifestée par les symptômes cliniques observés; (2) l’association caractéristique des symptômes tels que maux de tête, acouphènes, hyperacousie, perte de mémoire immédiate, et déficit d’attention / concentration ; (3) la reproductibilité des symptômes sous l’influence des CEM invoqués ; (4) la régression ou la disparition des symptômes dans le cas d’évitement des CEM invoqués; (5) enfin et surtout, l’association avec une MCS, puisque comme nous l’avons montré, la MCS est associée à l’EHS dans 30% des cas. Puisque la MCS a bel et bien été définie lors de la réunion de consensus international de 1999 [32], cette dernière association pourrait finalemen t être le meilleur critère clinique pour
diagnostiquer l’EHS. Cependant, parce que certains de ces critères cliniques sont subjectifs, ils ne
suffisent pas à prouver objectivement l’affection et, par conséquent , à établir le diagnostic. Parmi les marqueurs biologiques et sous réserve qu’aucune allergie ne soit associée, l a détection d’un taux d’ histamine élevé dans le sang est actuellement le meilleur marqueur et le plus facile à mesurer régulièrement en pratique médicale . De plus, la détection dans le san g d’une augmentation des protéines S100B et des biomarque urs de stress oxydant et/ou nitrosé tels que le GSSG et la NTT peut
également constituer un élément objectif contribuant au diagnostic. Not ons toutefois que, dans 30% des cas, il n’y a pas de biomarq ueurs positifs dé cel ables dans le sang. En addition des critères cliniques, le diagnostic d’ EHS pourra alors être porté en utilisant des techniques d’imagerie, telles que le TDU, l’ IRMf, et, si possible, l’ UCTS. Dans l’ensemble, en utilisant cette approche nous avons été ca pa ble s de
diagnostiquer objectivement une EHS chez à peu près 90% des patients se disant en être atteints

(…)

Modèle physiopathologique de la genèse de l’ EHS / et de la MCS basé sur la neuro
inflammation de bas grade et la rupture de la barri ère hémato encéphalique induite par le stress oxidatif/ nitrosatif

Dans un premier temps, il pourrait y avoir une réponse inflammatoire locale face aux facteurs de stress environn ementaux, quels qu’ils soient. Les c ellules de la microglie résidentes, les astrocytes, et d’autre part, les mastocytes pourraient être les premières cellules du cerveau localement impliquées dans le processus inflammatoire, ces cellules libérant des médiateurs inflammatoires tels que l’histamine. Sur la base de nos données [10 12, 22,33], il est spéculé que l’histamine est un médiateur clé , qui contribue rait à l’induction du stress oxydatif nitr osatif et, par conséquent, à l’ hypoperfusion cérébrale, conduisant ainsi à une hypoxie cérébrale locale.
Dans un second temps, une amp lification de l’inflammation pourrai t se produire grâce à une rupture de la BHE liée au stress oxidatif/nitrosatif , ce qui permett rait la transmigration de s cellules inflammatoires circulantes à partir du sang périphérique vers le cer veau. Ainsi , la neuro inflammation s’amplifierait au sein du cerveau concernant principalement la région capsulo thalamique des lobes temporaux, à savoir, le système limbique et le thalamus.
L’intérêt majeur de ce modèle physiopathologique est qu’ il permet d’ expliquer les principaux sym ptômes cliniques survenant chez les patients EHS et / ou MCS. En effet, l’implication du système limbique p ourrait expliquer tant les altérations pathologiques émotionnelles que cognitives (en particulier la perte de mémoire) mémoire), tandis que l’implication d u thalamus pourrait expliquer les anomalies de la sensibilité tant superficielle que profonde . Bien entendu, l’extension possible de la
neuro inflammation dans les lobes frontaux et possiblement dans l’hypothalamus [45] pourrai t , en outre, expliquer les autres symptômes cliniques associés , notamment ceux de nature neuro végétative.

(…)

Cette distinction peut expliquer pourquoi la plupart des études utilisant des tests de provocation visant à reproduire les symptômes cliniques liés aux champs électromagnétiques chez les patients EHS
rapportent des résultats négatifs. En effet, en réalité ce s résultats négatifs peuvent être du s à différents défauts méthodologiques inacceptables au plan scientifique : (1) l’absence de critères d’ inclusion objectifs, en raison de la non utilisation de biomarqueurs ni d’imagerie médicale pour définir l’ EHS chez les patients testés ) ; (2) La non prise en compte que l es patients EHS peuvent être sensibles à certaines fréquences sans l’être nécessairement à d’ autres; (3) la durée d’exposition généralement trop courte et l’évaluation réalisée trop tôt; (4) la non pr ise en compte d’une possible association à une MCS ; (5) la non prise en compte des anomalies cogniti ve s et, par conséquent, la possibilité d’ erreurs dans la distinction entre exposition réelle aux CEM et exposition simulée; (6) et surtout, le fait que les patients peuvent répondre positivement dans le cas d’exposition fictive en raison d’une diminution de leur seuil de tolérance environnemental e , et de leur conditionnement psychologique causé par leur passé de souffrance cérébrale

(…)

Nous considérons donc que les effets biologiques observés chez les patients EHS peuvent être dus aux champs électromagnétiques à la fois pulsés et polarisés émis par les technologies électriques ou électromagnétiques sans fil, différent en cela des émissions continue s et non polarisé es des champs électromagnétiques naturels terrestres [54 56].

En outre, comme indiqué dans le tableau 9, nous avons montré que, dans 30%
des cas d’ EHS, celle ci était associée à une MCS . Or , étant donné qu en cas d association, c ette dernière précéd e l’apparition de l’ EHS dans 37% de s cas , il apparait qu ’au sein m ême de ce groupe de malades EHS/MCS l’EH S a évolué vers une MCS dans 63% des cas.

 

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Rapport commandé par la Métropole de Lyon sur les Electrohypersensibles, par l’Institut National des Sciences Appliqués de Lyon

L’ACCES A LA VILLE DES PERSONNES ELECTROHYPERSENSIBLES. DES TERRITOIRES MIS A LA MARGE Etude sur la Métropole lyonnaise

https://robindestoits-midipy.org/pdf/EHS/Rapport-EHS-Lyon.pdf

Extraits :

Émilie DEFOORTLeny CIZERONAlexandre PIERONI Elise ROCHE (coord.)Thibaut ROSGuillaume SECHETÉmilie DEFOORT Leny CIZERON Elise ROCHE (coord.) Thibaut ROS Guillaume SECHETPrincipaux résultats :

• Cette recherche a montré d’une part que l’accès à la ville pour les personnes EHS comporte de nombreux obstacles : les transports en commun, par exemple, sont particulièrement inhospitaliers et les mobilités des personnes EHS restreintes en conséquence ; de nombreux lieux de la métropole sont devenus infréquentables aux personnes suite à l’apparition de leur syndrome, qu’il s’agisse de leur lieu de résidence, de travail, ou de parcs qu’ils aimaient à fréquenter, par exemple.

• Cela les conduit à développer de nombreuses stratégies : équipements de protection individuels, parcours adaptés, anticipation des pratiques spatiales, communication ciblée avec le voisinage pour réduire l’exposition aux CEM.

• Malgré ces stratégies, le syndrome EHS comporte un effet fort de marginalisation des personnes atteintes, se traduisant par des ruptures de trajectoire résidentielle, un évitement de lieux de sociabilité, une perte d’accès à des espaces publics et une forte réduction du nombre de lieux fréquentés qui en découle. Un isolement social, y compris vis-à-vis des proches, peut notamment en découler.

Perspectives : Cette recherche exploratoire ouvre donc des questionnements quant à la prise en compte du public EHS dans les politiques publiques, notamment au croisement des politiques de santé (politiques du handicap notamment), et des politiques économiques de développement des télécommunications.

(…)

L’électro-hypersensibilité aux champs électromagnétique se caractérise par « la perception par les sujets de symptômes fonctionnels divers » (id., p.8) (troubles du sommeil, violents maux de tête, vertiges, troubles cognitifs, sensations de brûlures cutanées, troubles cardiaques, symptômes cutanés, nausées etc.).

(…)

D’après la loi du 11 février 2005, le handicap regroupe « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable (supérieure à 1 an) ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » (article L114-1 du code de l’action sociale et des familles, 2005) ce qui semble inclure l’électro-hypersensibilité.

(…)

La controverse porte également sur la relation entre symptômes liés au syndrome EHS et exposition aux CEM. Parmi les auteurs publiant sur le sujet, nous avons déjà mentionné les travaux dirigés par le français D. Belpomme, spécialiste des maladies environnementales, et qui sont fortement mobilisés par les associations d’EHS. Fondés sur un large échantillon de patients (2000, reçus en entretien médical), ses travaux abordent les effets pathologiques des CEM. Le plus récent article sur le sujet (2018) tendent à en démontrer les risques, qu’il s’agisse d’une augmentation des risques de cancers comme mentionné plus haut, ou d’une relation au développement du syndrome EHS (2018). Ils proposent en outre une méthodologie permettant de diagnostiquer le syndrome d’hyper-sensibilité aux CEM, et des tests exploratoires en matière de traitement des symptômes. Si cette récente publication a fait date dans le domaine, de nombreuses publications antérieures ont pourtant conclu à la difficulté de corréler l’exposition aux CEM à l’apparition des symptômes chez les EHS (Rubin & al., 2010 & 2011). Sans être en capacité de nous positionner au sein de cette polémique qui sort de notre champ de compétences, nous relevons néanmoins que les études concluant à une impossibilité d’établissement de cette corrélation présentent deux apports principaux : le premier, celui de recenser des études où les phénomènes de syndrome EHS et d’exposition EHS sont corrélés (qu’il s’agisse de « signaux faibles » d’une maladie rare, ou de hasards statistiques) ; le second, celui de consacrer une grande partie de leur analyse aux biais et manquements méthodologiques des études ayant entrepris d’établir le lien entre exposition aux CEM et symptômes.

Ainsi, un certain nombre d’études clinico-biologiques concluant à une absence de corrélation entre exposition aux CEM et symptômes font appel à des protocoles contestés par d’autres scientifiques (Leszczynski, 2018, Rubin & al., 2010 ;2011, p. 605-606), mais aussi par les associations de personnes atteintes du syndrome EHS. Cela conduit leurs détracteurs à émettre des doutes sur la validité de leurs résultats, voire, pour les patients EHS, à boycotter certaines de ces études au motif de leur caractère biaisé. Au premier rang des critiques, vient l’usage du test dit « en double-aveugle ». Celui-ci, conduisant à exposer (ou non) des personnes EHS et des personnes « témoins » (supposées non-EHS) à des CEM et à observer un certain nombre d’effets cliniques. Outre les limites éthiques de telles pratiques appliquées à des personnes

ayant identifié les CEM comme une origine de souffrances et de dégradation de leur état de santé, ces tests présentent l’énorme inconvénient de ne pas considérer systématiquement la variabilité des symptômes, le temps de latence dans les effets, l’exposition immédiatement antérieure aux CEM des personnes qui font l’objet du test, l’isolement du laboratoire de mesure vis-à-vis de toute autre source de CEM. Des recommandations sur l’adaptation aux personnes EHS des protocoles des études de provocation figure d’ailleurs dans le récent rapport de l’ANSES (2018). Une seconde critique porte sur le mode de recrutement des enquêtés, qui ne permet pas d’avoir un panel de personnes identifiées comme EHS avec certitude (Leszczynski, 2018). Une troisième critique, émise notamment à l’encontre d’études récentes menées par les D. Choudat

12 (structure de recherche clinique Paris-Descartes-Necker-Cochin) porte sur le mode d’administration des questionnaires, tendant à cibler une partie des sources de CEM, sans considérer la multiplicité des sources. Ainsi, des personnes EHS ayant répondu au questionnaire qu’elles ne disposaient ni de téléphone DECT (téléphone fixe sans fil), ni de box wi-fi, et qu’elles limitaient au maximum leur usage du téléphone portable, pouvaient être considérées comme « non-exposées » à l’occasion des tests, quand bien même elles vivaient en appartement, avec une résidence faisant face à une antenne, des réseaux wi-fi multiples issus des « box » du voisinage, etc13. Les résultats de ces études sont donc sujets à questionnements, quel qu’en soit leurs résultats (innocuité ou effets des CEM sur les EHS)14. Dernier élément de critique, le traitement de l’EHS en tant que maladie psycho-somatique, qui conduit également nombre d’études à ne mesurer les effets cliniques de l’EHS qu’à l’aune d’une grille interprétative d’ordre psychologique (Dömötör & al., 2016), et postulant l’existence d’un effet « nocebo », bien analysé dans ce contexte par D. Leszczynski (2018). Outre le caractère incomplet de cette approche, il lui est souvent reproché de ne pas considérer les symptômes associés à l’EHS, et leur composante psychologique liée au fort isolement et à l’incertitude générée par une telle pathologie.

Ceci peut expliquer en partie les positions prudentes, voire parfois contradictoires des organismes sanitaires : si plusieurs rapports entendent être rassurants sur les effets biologiques de l’exposition aux CEM, les publications invitent pourtant à une certaine prudence et conduisent par exemple l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset, devenue ANSES en 2010) à recommander l’application du principe de précaution (Dieudonné, 2019). Dans son rapport de 2018, l’ANSES invite d’ailleurs à poursuivre les recherches sur les effets sanitaires des radiofréquences, et en particulier concernant l’EHS. Ceci s’inscrit en cohérence avec les préconisations émises par la résolution 1815 du Conseil de l’Europe datant de 2011 et promouvant une limitation de l’exposition aux CEM et la création de « zones blanches » pour les personnes EHS ; ou à la suite de la loi Abeille (n° 2015-136, février 2015) préconisant une sobriété de l’exposition aux CEM dans les structures dédiées à la petite enfance, par exemple.

b. Une controverse sur la légitimité des symptômes des EHS

La seconde controverse peut être explorée en prenant l’exemple des récents travaux de M. Dieudonné (2019). Avec une approche sociologique, celui-ci s’emploie15 à démontrer les enjeux militants sous-jacents aux mobilisations de personnes EHS, et les enjeux relatifs à l’usage d’outils techniques de mesure des CEM

par les personnes EHS (2016). Ces travaux, utiles pour documenter les enjeux des luttes à caractère environnemental, et les implications de l’usage d’outils savants par des « profanes », ont marqué nombre de personnes EHS. Partant d’un parti transdisciplinaire fort, l’auteur faisait état d’une innocuité des CEM en se référant à des études biomédicales relativement éloignées de son champ disciplinaire, et inscrivait son propos dans un registre normatif – en traitant par exemple les enjeux des CEM de « fausse alerte sanitaire » (2018, p. 49). Cela conduit l’auteur à dénier aux symptômes des EHS

16 une origine liée à l’exposition aux CEM. La posture de l’auteur consiste à confronter des ressentis de personnes EHS, considérés sous un angle constructiviste, et des résultats expérimentaux, pris comme des faits réels. Les incertitudes soulignées par les études du champ bio-médical nous semblent insuffisamment évoquées, conduisant à une lecture biaisée de leurs résultats17. Cela amène donc M. Dieudonné à remettre en cause la sincérité et de la réalité des symptômes ressentis par les personnes EHS : par exemple, en faisant la comparaison entre les stratégies des ufologues, chasseurs d’ovni en quête de légitimité de leurs observations, et celles des personnes EHS. De ces analyses et de leur réception découle une situation postérieure délicate pour tout chercheur envisageant d’explorer ce terrain : en effet, une forme de défiance vis-à-vis des chercheurs est désormais de mise au sein des associations d’EHS ou de personnes sensibilisées aux enjeux d’exposition aux CEM (AZB, Priartem, Poem 26…). Nous avons ainsi dû à plusieurs reprises argumenter de manière approfondie nos demandes d’entretiens, et parfois eu des difficultés à installer un climat de confiance propice. Ainsi, la dimension « sensible » de ce terrain rappelle les enjeux de certains terrains dits « minés », comme une institution en période de restructuration, une question de recherche dépassée par un scandale médiatique, etc…

(…)

Problématique et hypothèses

Considérant les difficultés dont font part les personnes EHS à accéder à l’espace urbain, nous étudierons dans ce rapport dans quelle mesure leur expérience de l’espace urbain témoigne de

similitudes avec des parcours de personnes en situation de handicap. Ceci, dans le but d’identifier dequelle nature sont cesempêchements à fréquenter la ville et ses services. S’inspirant des apports de lasociologie du handicapet desdisability studies, nous identifierons d’abord en quoi l’électro-hypersensibilitéconstitue une expérience disruptive20(1). A savoir, enquoi les personnes EHS connaissent des modificationssubstantielles de leurs territoires de vie une fois le syndrome apparu. Nous aborderons en particulier leslieuxfréquentés et les modes de déplacement. Dansun second temps, nous nous intéresserons auxstratégies de mise en routinedu syndrome par les personnes EHS(2). Autrement dit:comment s’organise laprise en compte du syndromeEHS au quotidien pour fréquenter l’espace urbain?Pour finir, nousaborderonsles effets de la disqualification que suppose l’apparitiondu syndrome EHS(3): comment sonapparition conduit les personnesEHS à reterritorialiser leurspratiques, en affectant leur trajectoirerésidentielle, leurs pratiques des lieux extérieurs au logement,et leurs interactions sociales quotidiennes.

20A savoir, une rupture franche etdéfinitive avec l’existant.

(1). A savoir, en quoi les personnes EHS connaissent des modifications substantielles de leurs territoires de vie une fois le syndrome apparu. Nous aborderons en particulier les lieux fréquentés et les modes de déplacement. Dans un second temps, nous nous intéresserons aux stratégies de mise en routine du syndrome par les personnes EHS (2). Autrement dit : comment s’organise la prise en compte du syndrome EHS au quotidien pour fréquenter l’espace urbain ? Pour finir, nous aborderons les effets de la disqualification que suppose l’apparition du syndrome EHS (3) : comment son apparition conduit les personnes EHS à reterritorialiser leurs pratiques, en affectant leur trajectoire résidentielle, leurs pratiques des lieux extérieurs au logement, et leurs interactions sociales quotidiennes.

(…)

Le syndrome EHS présente nombre de contraintes pour les personnes concernées, affectant leur rapport à leur entourage, comme les territoires qu’ils peuvent fréquenter. Le logement, quand les personnes EHS parviennent à trouver un lieu hospitalier, constitue une ressource importante : la recherche d’un domicile adapté conduit donc souvent à des ruptures résidentielles contraintes. La fréquentation de l’espace public, ou de lieux extérieurs au logement font l’objet de stratégies minutieuses, et forment des territoires façonnés suite à de nombreux renoncements et empêchements. L’isolement est donc une des difficultés importantes relevées par les personnes EHS.

(…)

Lors de nos discussions avec l’association Ly’Ondes, nous nous sommes par exemple interrogés sur les modalités pour penser une accessibilisation de la ville aux personnes EHS : faut-il par exemple penser à des espaces de « zones blanches » au sein de ces lieux28 ; à des lieux publics qui pourraient constituer des « refuges » (toujours accessibles aux personnes EHS) ; à une réflexion sur la sobriété en émission dans les services publics (téléphones filaires, connexions internet filaires nombreuses, etc.) ; à une meilleure signalétique sur les lieux d’émission et la nature des CEM (plan d’implantation des relais wi-fi, des bases de téléphones fixes sans fil, etc…) ; à des espaces de co-working permettant l’accès à des moyens de travailler dans des conditions d’exposition limitées (connexions filaires, etc.)29 ; à des formations des personnels (enseignants, soignants, agents d’accueil) pour savoir accueillir ce type de demandes ?

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Préconisations complémentaires et pistes de « bonnes pratiques ».

Parmi les pistes de préconisations et de bonnes pratiques envisageables pour mieux prendre en compte les besoins d’accessibilité des personnes EHS, figure en premier lieu des enjeux de formation et sensibilisation : diffuser une meilleure connaissance de cette affection, de ses implications, figure parmi les attentes des associations de personnes EHS. Cette sensibilisation, qui peut être du ressort des collectivités dans le cadre de leur politique du handicap, serait bien sûr facilitée si cette affection se trouvait incluse au sein de la classification internationale des maladies, comme demandé par des chercheurs intéressés à la question, comme Belpomme & Irigaray (2020) notamment.

Des dispositifs d’information installés sur les lieux publics fermés (emplacement et type de dispositifs émettant des CEM) permettraient aux personnes EHS de se positionner au mieux, pour éviter des situations de surexposition. Une sensibilisation des personnels à la possibilité d’éteindre certains dispositifs durant des plages restreintes pourrait également permettre un accès facilité à des équipements comme des bibliothèques, par exemple. La possibilité d’envisager des créneaux horaires, ou des salles ou lieux spécifiques, avec des émissions de CEM restreintes, est aussi l’une des attentes relevées dans les entretiens : wagons « zone blanche » dans le métro ou le train, pour pouvoir emprunter les transports en commun ; salles d’hospitalisation à faibles émissions de CEM ou avec des dispositifs adaptés, pour permettre un accès aux soins. Enfin, le développement d’une réflexion dans le milieu éducatif, sur la prise en compte des situations des élèves, étudiant.e.s, ou parent.e.s d’élèves EHS, serait aussi une piste utile à mener conjointement au développement des pratiques numériques, souvent par l’intermédiaire du wi-fi.

 

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L’ANSES en 2018 : 3 à 4 millions d’EHS en France, journal Le Monde:

« L’Anses avance toutefois un chiffre fondé sur les études scientifiques les plus récentes. Il suggère une prévalence (nombre de cas au sein de la population) de l’ordre de 5 %, soit un total – considérable – d’environ 3,3 millions de Français souffrant, sous une forme ou sous une autre et à des degrés variables, de sensibilité exacerbée aux ondes électromagnétiques (…) Dès 2004, l’Organisation mondiale de la santé avait conclu que ces troubles restaient « inexpliqués sur le plan médical », mais que leurs effets étaient « préjudiciables pour la santé des personnes ». « Depuis, beaucoup de travaux ont été menés. Nous avons balayé l’ensemble des connaissances sur le sujet et exploré un grand nombre d’hypothèses, indique Olivier Merckel, chargé des nouvelles technologies à l’Anses. Nous avons aussi montré les limites de certaines études et c’est pourquoi, même si aucun lien de causalité ne peut être aujourd’hui identifié, la possibilité d’effets des champs électromagnétiques expliquant les symptômes décrits reste ouverte. » https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/27/electrosensibles-les-experts-preconisent-une-prise-en-charge-adaptee_5276783_3244.html

L’ANSES précise :

« (…)l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l’Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS.

(…) L’Agence conclut également que les douleurs et la souffrance (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.) exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue (…)

À ce titre, l’Agence recommande de solliciter la Haute autorité de santé afin d’examiner la pertinence de formuler des recommandations destinées aux professionnels de santé pour une prise en charge adaptée des personnes se déclarant EHS. »

https://www.anses.fr/fr/content/hypersensibilit%C3%A9-aux-ondes-%C3%A9lectromagn%C3%A9tiques-amplifier-l%E2%80%99effort-de-recherche-et-adapter-la

 

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ET SI C’ETAIT LES ONDES ?
Petit guide pour un diagnostic à l’usage des professionnels de santé.

Lire ici

Ce fascicule est destiné à sensibiliser les médecins praticiens. C’est une synthèse de documents publiés par des médecins et des chercheurs.
Il a été relu par le Professeur Dominique Belpomme, professeur de cancérologie, président de l’ARTAC et directeur de l’Institut Européen de Recherche sur le Cancer et l’Environnement (en anglais ECERI) et par le Docteur Alexandre Rafalovitch, médecin généraliste.

 

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Hospitalisation de personne électro-hypersensible, conseils

Lire le dépliant ici

Direction Générale de la Santé, Note d’information DGS/EA1 no 2014171, du 26 mai 2014 relative à la gestion des risques liés aux radiofréquences NOR : AFSP1412210N mentionnant : P.3 C.2.

Hospitalisation

« Des personnes indiquant être hypersensibles aux champs électromagnétiques sont susceptibles de formuler des demandes spécifiques lors d’une hospitalisation, comme par exemple de disposer d’une chambre ou de bloc opératoire exempts de champs électromagnétiques. (…) la prise en charge de la personne doit concilier la demande avec les contraintes liées à l’urgence, l’organisation de l’établissement, la délivrance et la sécurité des soins. »

 

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Et si la Creuse avait, en réalité, quarante ans d’avance ?

Septembre 2018

Lire ici dans La Montagne

Des chercheurs de l’Inra proposent à la région Nouvelle-Aquitaine de faire de son « petit poucet », la Creuse, un laboratoire de l’innovation rurale(…) le président de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, semble prêt à miser quelques billes sur un département dont les sols et les paysages ne sont pas encore complètement ruinés.

(…)

Dans leur rapport, les chercheurs de l’Inra vont encore plus loin. Ils verraient bien la Creuse devenir un laboratoire national, voire européen, de l’innovation rurale (…)

 Parmi les avantages comparatifs du territoire, il y aurait par exemple la possibilité de proposer des zones sans ondes (sans antennes et sans wifi) aux personnes souffrant du syndrome d’hypersensibilité electromagnétique.

 

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Un texte sur la nécessité de développer les zones protégées

Télécharger ici

 

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Vivre sans portable par choix en étant lycéen

Lire ici l’article

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5G, école numérique, électro-hypersensibilité :

courrier envoyé aux parlementaires, sections locales des syndicats de l’enseignement, fédérations des parents d’élèves, section d’ATTAC et de la CLCV

par la Fédération pour la vie et la Sauvegarde des Grands Causses,  les collectifs aveyronnais du Sud-Ouest Aveyron, du Saint-Affricain, du Nord-Aveyron, de Millau, du Vallon, 15 décembre 2018

Lire ici

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Fiction « Monde connecté, corps malades » 

un conseil municipal débat des champs électromagnétiques, des compteurs communicants et de l'(in)intelligence artificielle,

par le collectif du vallon, février 2019

Lire ici

 

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Champs électromagnétiques

ce qu’il faut savoir

  prospectus à télécharger sur la 5G, la WIFi, l’électricité, les normes et l’industrie du doute….

Lire ici

 à compléter par le prospectus à télécharger sur les écrans, les enfants et les champs électromagnétiques:

Télécharger ici

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Electro-hypersensibilité

3.5 millions de Français en 2018 selon l’ANSES, un chiffre qui s’aggrave

 

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Les gouverneurs de la Floride, du Colorado et du Connecticut reconnaissent l’électrosensibilité et appellent à une prise de conscience – Mai 2009

Lire sur le site de Robin des Toits

 

 


(petite erreur sur le mode de fonctionnement des linky, non par GSM téléphonie mobile, à la différence des Gazpars et de certains compteurs d’eau)

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Coeur d’EHS

association de personnes électro-hypersensibles

journée mondiale de l’électrohypersensibilité le 16 juin

 Association d’Êtres Humains Sensibles et Solidaires pour une entraide collaborative , ensemble nous avons décidé d’œuvrer pour :
– venir en aide aux électrosensibles les plus en difficulté,
– préserver notre santé à tous et celle des générations futures,
– faire (re)connaître l’Électro Hyper Sensibilité.

Voir ici

 

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Ondes et Pesticides : un cocktail détonnant.

« Touche pas à mon compteur » une émission présentée par Maud Bigand.

Aujourd’hui on reçois une interview téléphonique de Lise, une personne à la fois Électro-sensible et Chimico-sensible.

Le témoignage de Lise Perez

Écouter sur le site de Radio Transparence -Ariège

 

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L’homme a-t-il un sixième sens magnétique ?

Sous l’effet d’une rotation est-ouest du champ magnétique l’activité cérébrale humaine varie, selon une équipe californienne.

Le Monde, par David Larousserie Publié le 26 mars 2019 à 06h00 – Mis à jour le 26 mars 2019 à 06h00

Lire ici

 

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 Ondes artificielles

rendues visibles

par des artistes et chercheurs

Voir les impressionnantes photographies ici de la ville de Washington couverte de Wifi

Voir ici la ville d’Oslo, les néons s’allumant aux fréquences de la wifi

Regarder ici l’architecture des radiofréquences changeante en continue

Vidéo de chercheurs vulgarisant ce sujet

 

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Extraits du dossier de synthèse sur les CEM

partie sur l’électrohypersensibilité

(dossier à trouver ici  https://ccaves.org/blog/dossier-effets-non-thermiques%e2%80%8b-des-champs-electromagnetiques/)

 

Sources principales :

– Martin Blank (docteur en chimie physique), « Ces ondes qui nous entourent. Ce que la science dit sur les dangers des rayonnements électromagnétiques », Éditions Écosociété 2016.

– Maître Olivier Cachard, professeur agrégé, Doyen Honoraire de la faculté de Nancy, membre de l’Académie des sciences de Lorraine et de l’Institut Gény : « Le droit face aux ondes électromagnétiques », Lexis Nexis, 2016.

– Maître Richard Forget , « Portables et antennes, mauvaises ondes », Sang de la Terre 2010.

– Catherine Gouhier (CRIIREM), M. Rivasi, M. Layet  « Survivre au téléphone mobile et aux réseaux sans fil », Courrier du Livre 2009.

– CRIIREM, Centre de Recherche et d’ Information Indépendant sur les Rayonnements Électro Magnétiques non ionisants. Site internet, Bulletins Transmission.

– Claude Brossard, Marie Milesi, Michèle Rivasi : « La pollution électromagnétique » Ed. Terre Vivante, 2018

 

Organisation Mondiale de la Santé,  Gro Harlem Brundtland,

ancienne Première ministre de Norvège, a révélé l’être, alors qu’elle était Directrice générale de l’OMS ; œil sensible aux rayonnements EM depuis accident avec four à micro-ondes (p. 246) : « Les téléphones portables et les ordinateurs me rendent malades…cela a commencé par des troubles de l’audition et des maux de têtes à chaque fois que j’utilisais mon téléphone mobile… . Petit à petit, j’ai développé une sensibilité face à ces rayonnements » (cité dans Transmission n.15, avril 2014, CRIIREM)

 

-Aide-mémoire N°296 de l’OMS (Déc. 2005) : ‘Champs électromagnétiques et santé publique’

Extrait : « QU’EST CE QUE L’HYPERSENSIBILITE ELECTROMAGNETIQUE La HSEM est caractérisée par divers symptômes que les individus touchés attribuent à l’exposition aux CEM. Parmi les symptômes les plus fréquemment présentés, on peut mentionner des symptômes dermatologiques (rougeurs, picotements et sensations de brûlure), des symptômes neurasthéniques et végétatifs (fatigue, lassitude, difficultés de concentration, étourdissements, nausées, palpitations cardiaques et troubles digestifs). Cet ensemble de symptômes ne fait partie d’aucun syndrome reconnu.
La HSEM présente des analogies avec les sensibilités chimiques multiples (SCM), un autre trouble associé à des expositions environnementales de bas niveau à des produits chimiques. La HSEM, comme les SCM, se caractérisent par une série de symptômes non spécifiques, pour lesquels on manque d’éléments tangibles sur le plan toxicologique ou physiologique, ou de vérifications indépendantes. (…) »
Colloque de Prague OMS (Oct. 2004) sur l’Electro-Hypersensibilité (EHS) ou Hypersensibilité Electromagnétique

Extrait : « L’Electro-Hypersensibilité ou Hypersensibilité Electromagnétique. La sensibilité vis-à-vis des champs électromagnétiques a reçu la dénomination générale : « hypersensibilité électromagnétique » ou EHS. Elle comprend des symptômes exprimés par le système nerveux comme les maux de tête, la fatigue, le stress, les troubles du sommeil, des symptômes cutanés comme des picotements, des sensations de brûlure, des démangeaisons, des douleurs et des crampes musculaires, ainsi que beaucoup d’autres problèmes de santé. Quelles que soient les causes, la sensibilité électromagnétique est un problème invalidant pour les personnes qui en sont affectées, alors que le niveau de Champs Electromagnétique dans leur environnement est habituellement pas plus élevé que celui rencontré dans le cadre de normal. »

 

 

L’ANSES 2018 : 3 à 4 millions d’EHS en France, journal Le Monde:

« L’Anses avance toutefois un chiffre fondé sur les études scientifiques les plus récentes. Il suggère une prévalence (nombre de cas au sein de la population) de l’ordre de 5 %, soit un total – considérable – d’environ 3,3 millions de Français souffrant, sous une forme ou sous une autre et à des degrés variables, de sensibilité exacerbée aux ondes électromagnétiques(…)Dès 2004, l’Organisation mondiale de la santé avait conclu que ces troubles restaient « inexpliqués sur le plan médical », mais que leurs effets étaient « préjudiciables pour la santé des personnes ». « Depuis, beaucoup de travaux ont été menés. Nous avons balayé l’ensemble des connaissances sur le sujet et exploré un grand nombre d’hypothèses, indique Olivier Merckel, chargé des nouvelles technologies à l’Anses. Nous avons aussi montré les limites de certaines études et c’est pourquoi, même si aucun lien de causalité ne peut être aujourd’hui identifié, la possibilité d’effets des champs électromagnétiques expliquant les symptômes décrits reste ouverte. »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/27/electrosensibles-les-experts-preconisent-une-prise-en-charge-adaptee_5276783_3244.html

L’ANSES précise :

« (…)l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l’Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS.

(…) L’Agence conclut également que les douleurs et la souffrance (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.) exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue (…)

À ce titre, l’Agence recommande de solliciter la Haute autorité de santé afin d’examiner la pertinence de formuler des recommandations destinées aux professionnels de santé pour une prise en charge adaptée des personnes se déclarant EHS. »

https://www.anses.fr/fr/content/hypersensibilit%C3%A9-aux-ondes-%C3%A9lectromagn%C3%A9tiques-amplifier-l%E2%80%99effort-de-recherche-et-adapter-la

 

 

Dominique Belpomme, Lennart Hardell, Igor Belyaev, Ernesto Burgio, David, O. Carpenter, Revue « Environmental Pollution », juillet 2018 « Effets sanitaires thermiques et non thermiques des rayonnements non ionisants de faible intensité : un état des lieux international »

ccaves.org/blog/wp-content/uploads/lexprecia-citoyens-c-enedis-sa-piece-43-1.pdf

« Ces résultats significatifs sur les différents biomarqueurs mesurés dans le sang périphérique des patients EHS et EHS/MCS montre que ces patients présentent un certain degré de stress oxydatif / nitrosatif, une l’inflammation et une réponse auto-immune. Des niveaux accrus de plusieurs de ces marqueurs (notamment la protéine S100B et NTT) peut refléter une ouverture de la barrière hémato-encéphalique (BHE) induite par le stress oxydatif associé à l’hypoxie. Il a été précédemment émis l’hypothèse que l’ouverture de la BHE peut être causée par des facteurs de stress environnementaux, qu’ils soient de type chimiques ou de type champs électromagnétiques.(…) augmenté considérablement la capacité à caractériser objectivement l’EHS et la MCS. Par tomosphygmographie cérébrale Ultrasonore (TSCU) (Parini et al., 1984), il a été constaté que les patients EHS ou EHS/MCS ont une diminution statistiquement significative de l’indice pulsométrique moyen dans plusieurs zones des lobes temporaux dépendant de l’artère cérébrale centrale, en particulier dans la région capsulo-thalamique, qui fait partie du sytème limbique et du thalamus. Ceci suggère que l’EHS et l’EHS/MCS peut-être associée à une mauvaise circulation du sang dans le cerveau et/ou à un dysfonctionnement neuronal de ces structures cérébrales (Belpomme et al., 2015 ; Irigaray et al., 2018a , b). Irigaray et al. (2018c) ont récemment confirmé que la TSCU est la meilleure technique d’imagerie pour diagnostiquer l’EHS et pour le suivi des patients traités pour l’EHS et/ou MCS.

En outre, en utilisant la tomographie par émission de positrons (PET), il a été montré que l’exposition à court terme aux radiofréquences pulsées affecte de façon causale le débit sanguin cérébral chez des sujets normaux utilisant un téléphone portable (Aalto et al., 2006 ; Huber et al., 2005), découverte qui peut expliquer les modifications observées sur les tracés des électroencéphalogramme (EEG) de sommeil et de veille (Huber et al., 2002). »

 

Pr L. Martin Pall, document envoyé aux autorités de L’Union Européenne. Par Martin L.Pall, Professeur Émérite de biochimie et Sciences médicales de base-Washington State University, avril 2018

« Hecht [28] rapporte que l’exposition à ces très faibles intensités pendant 3 ans a produit une augmentation de l’activité du système nerveux sympathique, apparemment en réponse au stress CEM, suivant la séquence de stress classique décrite par Hans Selye en 1953. Aucun autre effet apparent nʼa été noté au cours de cette période dʼenviron 3 ans. Cependant, une exposition plus longue a produit des effets neurologiques / neuropsychiatriques et cardiaques observables ainsi que d’autres effets initialement modestes. Les expositions de 3 à 5 ans produisaient typiquement des effets qui pouvaient être largement inversés après 2 à 3 ans dans un environnement d’exposition sans CEM. Hecht déclare que « si détecté tôt, un traitement efficace est possible. » Cependant plus de 4 à 5 ans d’exposition ont produit des effets plus graves qui ne se sont pas inversés lorsque les personnes ont ensuite été mises dans un environnement sans CEM. Ces effets et d’autres ont continué de s’aggraver avec 10 ans d’exposition ou plus. Cette nature cumulative de ces expositions CEM a été notée dans deux revues antérieures citées par Hecht et al [36,37]. Ces études fournissent donc de très nombreuses preuves à la fois pour la nature cumulative de ces effets neuropsychiatriques, ainsi que pour l’irréversibilité apparente de ces effets à mesure qu’ils deviennent plus

sévères. Hecht note également que «la détérioration de l’état de santé amplifie de plus en plus les effets des CEM». Ce type de sensibilité apparente accrue est semblable à celui décrit dans la littérature occidentale sur l’hypersensibilité électromagnétique (HSE) [28]. L’hypersensibilité électromagnétique est un sujet qui est discuté très brièvement ci-dessous dans ce chapitre. »

 

 

Lignes directrices 2016 de l’EUROPAEM :

« En septembre 2015 une déclaration Scientifique Internationale sur l’EHS et les MCS (sensibilité multiple aux produits chimiques) a été publiée par un comité scientifique à la suite du Congrès du 5ème Appel de Paris, qui s’est tenu le 18 mai 2015 à l’Académie Royale de Médecine de Bruxelles, Belgique. Elle appelle les agences et organisations internationales à reconnaître l’EHS et l’hypersensibilité chimique comme une maladie et exhorte particulièrement l’OMS à inclure l’EHS et la MCS dans la classification internationale des maladies. Elle appelle également les agences nationales et internationales à adopter des mesure simples de prévention, à informer le public, et à nommer des groupes d’experts réellement indépendants pour évaluer les risques de santé basés sur une objectivité scientifiques, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. » Par: European Academy for Environmental Medicine (EUROPAEM) – EMF working group: L’article d’origine a été publié en anglais dans le journal Reviews on Environmental Health, De Gruyter Publishing House, 10.1515/reveh-2016-0011, 25 juillet 2016, sous le titre « EUROPAEM EMF Guideline 2016 for the prevention, diagnosis and treatment of EMF-related health problems and illnesses ». Traduit de l’anglais en collaboration entre l’ARA – Association Romande Alerte aux ondes électromagnétiques (Suisse) et Electrosensibles de France/PRIARTEM (France).

 

– Environnemental Health Center, Dallas, William. J. Rea, 1991, expose 100 patients à des CEM de 0 Hz (factice) à 500 Hz et mesure fonctions physiologiques : pression sanguine, pouls, rythme respiratoire, température…

=1/4 des patients ont été sensibles aux expositions effectives (hausse d’au moins 20 % des symptômes)

Ces 25 sont ensuite exposés à nouveau aux mêmes fréquences = tous réagissent, sauf à 0 Hz.

Il y a là « des indications claires de l’existence de l’EHS », et capacité de reproduire l’expérience en laboratoire. (p. 246)

– Aussi, mastocytes présents dans divers types de tissu corporel, rôle connu dans l’activation des réactions allergiques.

 

Livre « La pollution électromagnétique » Ed. Terre Vivante, 2018, p.84 , Physiopatholgy, 2009 p.8:

«  Olle Johansson, chercheur au département de dermatologie de l’institut Karolinska de Stockholm en Suède, dé »crit (…)des modifications dans les cellules de la peau de personnes EHS similaires à celles que l’on observe sur des altérations de la peau liées aux rayonnements UV ou aux rayonnements ionisants : ce sont des brûlures (…) Certaines études (…) exposition de rats à des fréquences de 900 Mhz, qui consistent en une intensification de l’activité du système immunitaire (réaction de type allergique). C’est un signal d’alarme important qui pourrait mieux expliquer le phénomène d’électrohypersensibilité »

Dr Johansson, Institut Karolinska, Suède, 2010, Journal of Investigative Dermatology : « il est évident d’après nos données préliminaires que diverses altérations sont présentes dans la peau des personnes atteintes d’EHS que l’on n’observe pas dans la peau de volontaires normaux en [bonne] santé » (p. 247).

 

 

– Juillet 2017 Reviews on Environmental Health. Functional brain MRI in patients complaining of electrohypersensitivity after long term exposure to electromagnetic fields.

L’équipe du toxicologue clinicien californien Gunnar Heuser a soumis dix patients qui se disaient atteints d’électrohypersensibilité (EHS) à une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), test qui mesure l’activité des neurones qui déclenche une augmentation de la circulation sanguine dans les régions du cerveau sollicitées.(…) L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle en trois dimensions a révélé une hyperconnectivité cérébrale dans la région orbitofrontale médiale. L’hyperconnectivité signifie qu’un nombre anormal de secteurs du cerveau sont activés en même temps. Le Dr Heuser croit que l’exposition aux micro-ondes émises par les infrastructures et appareils de télécommunication sans fil en sont la cause. C’est la première étude à analyser la connectivité fonctionnelle du cerveau en rapport avec les CEM. Le test a généralement décelé d’autres anomalies, dont une réduction de la circulation sanguine dans certaines parties du cerveau. C’est d’ailleurs ce qu’a notamment révélé une étude parue en 2015 et dirigée par l’oncologue français Dominique Belpomme. Son équipe soumettait des patients EHS à une tomosphygmographie cérébrale par ultrasons pulsés (encéphaloscan).

« Nous espérions pouvoir documenter des anomalies objectives chez ces patients souvent étiquetés comme des cas psychiatriques », relate le Dr Heuser en ajoutant : « Tous les scans étaient anormaux avec des anomalies qui étaient consistantes et similaires. Il est proposé que les scintigraphies cérébrales IRMf soient utilisées comme aide diagnostique pour déterminer si un patient présente ou non une hypersensibilité électromagnétique. ». Fait intéressant, le diagnostic différentiel des anomalies observées sur l’IRMf comprend les blessures à la tête, ajoute le Dr Heuser. « Il se trouve que beaucoup de nos patients avaient en effet des antécédents de traumatisme crânien qui ont après été suivis plus tard par le développement de l’EHS. Beaucoup de nos patients avaient également des antécédents d’exposition à des produits chimiques potentiellement neurotoxiques, en particulier les moisissures. Les blessures à la tête et l’exposition aux produits chimiques neurotoxiques peuvent rendre un patient plus vulnérable au développement de l’EHS. Feu Dr Ross Adey a découvert que les produits chimiques et les CEM peuvent interagir et aggraver les effets de chacun. Cette observation fut confirmée chez nos patients. »

https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/hypersensibilite/percee-majeure-dans-lediagnostic-de-lelectrohypersensibilite.html

 

Livre Forget (p. 62-63) 2003 Étude TNO (organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée)

à la demande du gouvernement sur les « effets des champs de radiofréquences du système de téléphonie mobile sur le bien-être et sur des fonctions cognitives de sujets humains électrosensibles ou non ». Volontaires reçoivent à leur insu de la 3G (2100 MHz) ou du GSM (900 et 1800 MHz) ou rien du tout. Un groupe de témoins qui connaît déjà des problèmes, l’autre non. Pendant 45 minutes à des doses très faibles (comparées aux normes de 60 V/m) de 0,7 à 1 V/m « correspondant à ce que l’on peut subir à environ 200 à 300 m d’une antenne ».

Résultat selon TNO : « si l’exposition à un champ GSM ne s’est traduite par aucun effet réellement mesurable, l’exposition aux rayonnements des antennes de 3e génération (UMTS) a, en revanche, provoqué (outre de l’anxiété…) nausée, maux de tête, picotements ou vertiges, problèmes de mémorisation ou d’attention visuelle. » La réaction diffère « selon l’électrosensibilité initiale de chacun ».

(p. 63-64) Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), France 1995, étude épidémiologique au sein de l’armée de l’air : « Il existe indiscutablement une sensibilité individuelle à l’action des radiofréquences. Soumises à une même exposition, certaines personnes peuvent présenter des troubles cliniques, d’autres non ».

 

 

CRIIREM, bulletin Transmission n.15 Avril 2014 :

« Nous sommes tous sensibles aux ondes électromagnétiques car, comme la plupart des être vivants, nous possédons dans notre organisme des milliards de cristaux de magnétite (nanoparticules d’oxydes de fer) et spécialement dans notre cerveau. Ces cristaux sont enveloppés de membranes biologiques qui constituent des magnétosomes ou aimants biologiques. Plongés dans ces champs électromagnétiques, ces cristaux de magnétite vibrent comme la boussole qui s’affole à l’approche de l’électricité. Ces vibrations dépolarisent les membranes et déclenchent des messages électrophysiologiques qui vont se propager par voie nerveuse vers l’hypothalamus dans le cerveau moyen. Par la suite, ce centre neurovégétatif traite l’information reçue et l’interprète éventuellement comme une agression. Il émet alors une réponse neuro-endocrino-immunitaire adaptée, connue sous le nom de « Phase d’alarme de Stress », qui peut progresser vers une « Phase de résistance » pendant laquelle l’organisme s’adapte au Stress et met fin à l’alarme biologique selon le Professeur Hans Selye, père du concept de Stress. Cependant, nous ne sommes pas tous génétiquement égaux face aux effets des rayonnements électromagnétiques et l’apparition de nouveaux Stress répétitifs peut enclencher une « Phase de rupture » avec mise en place d’un Syndrome d’Intolérance aux Champs ElectroMagnétiques (SICEM). Ce SICEM décrit par le Professeur Dominique Belpomme est caractérisé par des troubles dermatologiques (rougeurs, picotements, sensations de brûlures…), neurasthéniques (fatigue, difficulté de concentration…) et neurovégétatifs (vertiges, palpitations cardiaques…).

Par la suite, inexorablement, s’installe une « phase d’épuisement » qui se traduit par l’installation d’un syndrome d’ElctroHyperSensibilité (EHS) caractérisé par l’aggravation des symptômes (maux de têtes, troubles immunitaires, locomoteurs, circulatoires, cardiorespiratoires, oculaires, auditifs, troubles du sommeil, agressivité exacerbée, réflexe vagal inopiné, apparition de chimicosensibilité…). Actuellement en France, l’ElectroHypersensibilité est reconnue par le Ministère de la Santé, l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), par les maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) comme un handicap invalidant ne relevant pas de troubles psychiatriques. »

Nikola Tesla, « le père des technologie électrique », serait le premier électrohypersensible déclaré, voir bulletin Transmission n.15, avril 2014 – CRIIREM

 

 

Stress et cerveau : livre « La pollution électromagnétique » ed. Terre Vivante, p.81 :

« si la situation de contrainte sévère persiste, le cortex préfontal va réagir auprès de l’hypothalamus qui va redéclencher la sécrétion de cortisol. A la longue, le cortisol provoque la dégénérescence des neurones et donc la diminution de la substance grise dans le lobe frontal. Le sujet devient moins réactif et finit par avoir moins de force morale pour réagir »

 

Livre de Maitre Olivier Cachard (op.cit)

(il est conseillé de l’acheter) :

§ 3. — La reconnaissance de l’EHS comme un handicap

460. — La décision rendue par le tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse le 8 juillet 2015. (…) S’agissant du diagnostic, il relève un << syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. S’il ne fait pas partie des données acquises, avérées de notre système français, il est reconnu par d’autres pays ». (…) << La description des signes cliniques est irréfutable. La symptomatologie disparaît des que les causes sont éliminées; mais cette élimination impose un mode de vie et des sacrifices qui ne permettent pas la moindre suspicion de simulation » (…) la demanderesse remplit les conditions d’attribution de l’allocation aux adultes handicapés. (…)

200. — Electrosensibilité et électrohypersensibilité. (…) Lors d’une réunion d’un groupe de travail scientifique de l’OMS a Prague en 2004 (74), la réalité médicale de l’électrohypersensibiIité (EHS) a été reconnue.

203. — La convergence des outils de diagnostic. (…) viennent désormais s’ajouter l’analyse des marqueurs biochimiques dans le sang et les urines et celle de la vascularisation des zones du cerveau observée par l’imagerie médicale. Comme le relève l’étude (82) conduite par le European Cancer and Environment Research Institute (ECERI) (83), un faisceau de paramètres biologiques est vérifié chez les patients souffrant de SICEM (production d’histamine, de nitrotyrosine, d’hormones de stress caractérisant un état inflammatoire, baisse de la mélatonine urinaire, etc.). Quant a l’imagerie médicale, elle révèle un défaut de vascularisation du cerveau. (…)

204. — Les conséquences du SICEM sur la vie du patient. (…) L’état inflammatoire de l’organisme du patient et la baisse de la production de mélatonine abaissent les défenses de l’organisme et accroissent le risque de survenue d’un cancer ou d’une maladie neurodégénérative. (…)

 

 

-Direction Générale de la Santé, Note d’information DGS/EA1 no 2014171, du 26 mai 2014 relative à la gestion des risques liés aux radiofréquences NOR : AFSP1412210N mentionnant : P.3 C.2.

Hospitalisation

« Des personnes indiquant être hypersensibles aux champs électromagnétiques sont susceptibles de formuler des demandes spécifiques lors d’une hospitalisation, comme par exemple de disposer d’une chambre ou de bloc opératoire exempts de champs électromagnétiques. (…) la prise en charge de la personne doit concilier la demande avec les contraintes liées à l’urgence, l’organisation de l’établissement, la délivrance et la sécurité des soins. »

 

 

La Nasa sait depuis trente ans que les ondes électromagnétiques peuvent nuire à la santé :

https://reporterre.net/La-Nasa-sait-depuis-trente-ans-que

L’époque, la NASA (National Aeronautics and space administration) s’inquiète pour ses astronautes, soumis lors de leur voyage dans l’espace des champs électromagnétiques, parfois très puissants. Elle commande alors un rapport à un docteur et ingénieur en champs électromagnétiques, Jeremy K.Raines. Son rapport s’intitule « Les interactions des champs électromagnétiques avec le corps humain : effets et théories » (rapport à télécharger ici). Il a été retrouvé par un site internet canadien. (…)

Le tableau page 30 du rapport s’intéresse aux « effets subjectifs sur les personnes travaillant dans des champs électromagnétiques de fréquence radio ». Les symptômes signalés par ces patients sont le mal de tête, la fatigue, un sommeil perturbé, une irritabilité, la perte de cheveux, des douleurs musculaires et au coeur, une difficulté à respirer, etc.

Le tableau page 31 recense lui les effets « cliniques » sur les travailleurs exposés à des micro-ondes : bradycardie, perturbation du système endocrinien, hypotension, activité plus intense de la thyroide, épuisement du système nerveux central, moins de sensibilité aux odeurs, etc.

(…) « Il reste que, quand le champ électromagnétique disparaît, les effets également »,

 

 

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