Coût écologique du numérique et des objets connéctés
Coût écologique du numérique,
de la 5 G,
de la smart city
et des objets connectés
Pour les compteurs connectés : Linky, Gazpar et autres et la transition énérgétique, se reporter à cette rubrique
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Tract
« La face cachée du numérique :
plus on dématérialise, plus on utilise de matière »
par les collectifs du Vallon et du sud-ouest Aveyron d’information sur les objets connectés et champs électromagnétiques
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Le coût écologique du numérique en version plus détaillée
juin 2020
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Une consommation électrique et des gaz à effets de serres importants.
Des matières premières surexploitées
Consommation des opérateurs de téléphonie mobile, de la 5 G et de la smart city
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Le numérique carbure au charbon
Le Monde Diplomatique, mars 2020, Sébastien Broca
Partenariats des géants de la Silicon Valley avec l’industrie pétrolière, consommation massive d’énergie et de ressources : contrairement à ce qu’on a longtemps affirmé, l’économie numérique n’est ni « immatérielle » ni « verte ». Elle produit des dommages écologiques importants, dont les conséquences sont très inégalement réparties à la surface du globe.
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Numérique : cette empreinte écologique que les consommateurs ont bien du mal à voir
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La face cachée du numérique ADEME
novembre 2018
Ces objets qui pèsent lourds dans notre quotidien
ADEME
Pollution numérique : quel impact environnemental ?
Le numérique : quel impact pour la planète ?
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La technique ne sauvera pas le monde
10 mai 2019 /(Reporterre)
Dans « Le Bonheur était pour demain », l’ingénieur Philippe Bihouix démolit efficacement les illusions d’une réponse technologique à la crise écologique. Quant à l’économie circulaire, c’est un fourre-tout tout aussi vain. La vraie solution est d’aller vers la sobriété.
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L’auteur sait de quoi il parle. Passé par l’école Centrale de Paris — le top des écoles d’ingénieurs — il est difficile de lui vendre du vent et de lui faire prendre des vessies pour des lanternes. Lorsqu’on fait miroiter, par exemple, les promesses des voitures intelligentes, synonymes de circulation fluide, d’accidents moins nombreux, Bihouix répond « augmentation des besoins en métaux » de toutes sortes et des « flux de données et d’informations ». Un million de voitures autonomes effectuant des trajets automatiques, calcule-t-il, exigeraient autant d’échanges de données que trois milliards de personnes connectées à leur mobile. « L’ordre de grandeur fait frémir », note-t-il avant de rappeler que le parc automobile mondial est de l’ordre du milliard. Si l’on y ajoute le flux de données engendrées demain par les « villes intelligentes » et les objets connectés qui vont avec (de la climatisation des bâtiments au distributeur de croquettes pour chats), un vertige saisit le lecteur en songeant aux data centers à construire pour gérer le tout. Sans doute, techniquement le défi n’est pas insurmontable mais il suppose de malmener encore un peu plus la planète Terre.
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Philippe Bihouix : « Il faut réduire les besoins à la source »
Revue du Comptoir, 16 février 2018
Diplômé de l’École centrale de Paris, Philippe Bihouix est actuellement ingénieur spécialiste des questions énergétiques et membre de l’Institut Momentum. Auteur ou co-auteur de plusieurs ouvrages, dont « L’âge des low techs » et « Le désastre de l’école numérique » (avec Karine Mauvilly), sa spécialité et ses divers travaux l’ont amené à s’intéresser à la notion de décroissance et à une réflexion plus globale à propos du futur de nos sociétés. Avec nous, il a accepté de revenir sur ses livres et sur son parcours, en évoquant des sujets comme la convivialité, l’effondrement de notre système ou Internet.
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La folie du smartphone, un poison pour la planète
Reporterre, 10 septembre 2019
» 70 kg de matières premières sont mobilisées pour produire, utiliser et éliminer un seul smartphone, soit 583 fois de poids d’un téléphone ».
L’activité minière participe à la déstabilisation du tissu social. Dans la région des Grands Lacs africains, l’extraction et le commerce d’étain, de tantale, de tungstène et d’or alimentent l’instabilité et les conflits armés. Selon l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), plus de 40.000 enfants travailleraient dans des mines au sud de la République démocratique du Congo. Une grande partie d’entre eux piochent dans des mines de cobalt et de coltan, minerais stratégiques qui permettent l’élaboration des batteries et des condensateurs des smartphones [1].
« Lors de la phase de raffinage, dit Guillaume Pitron, séparer la roche des métaux et les métaux entre eux nécessite une grande quantité d’acide sulfurique. Les eaux, chargées de ces métaux lourds, sont souvent rejetées directement dans la nature. » « Ces métaux lourds s’infiltrent dans les nappes phréatiques et jusqu’aux cultures, précise Françoise Berthoud. Ce sont des substances bioaccumulables. C’est-à-dire que les organismes vivants ne sont pas capables de les évacuer. Ils se concentrent dans les organismes et la propagation parcourt toute la chaîne alimentaire. »
« Les smartphones sont fabriqués loin de nous, et, quand ils sont recyclés salement, c’est loin de nous aussi », explique Françoise Berthoud. « On délocalise la pollution, affirme Guillaume Pitron. On ne veut pas voir l’amont et l’aval du téléphone. Nous voulons tous les avantages d’un mode de vie “connecté”, pas les inconvénients. On laisse d’autres pays, plus pauvres, souiller leur environnement et attraper des cancers, mais on se garde bien d’en parler. C’est d’une immense hypocrisie. »a propagation parcourt toute la chaîne alimentaire. »
« Dans les années 1950, on dénombrait une douzaine de métaux dans nos bons vieux téléphones fixes. Dans les années 1990, les GSM de la taille d’une brique comportaient 29 métaux. Le smartphone d’aujourd’hui, beaucoup plus petit, contient paradoxalement jusqu’à 55 métaux. On croit vivre dans un monde immatériel, mais il est en fait considérablement matérialiste. »
« Notre méconnaissance du smartphone traduit la déconnexion totale entre le geste d’achat du consommateur et les effets environnementaux et sociaux graves que ces produits génèrent tout au long de la chaîne », estime Alma Dufour, chargée de campagne « extraction et surconsommation » aux Amis de la Terre.
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Consommation électrique du numérique
– Le numérique (tous équipements confondus) consomme 10 à 15 % de l’électricité
mondiale (l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires) et cette consommation double tous
les quatre ans.
– En 2030, Internet sera la plus gros consommateur d’électricité du monde.
– Un data center consomme autant que 30 000 habitants.
– Envoyer un mail avec une pièce jointe consomme autant qu’une ampoule pendant une
heure.
– Chaque heure, dans le monde, 12 milliards de mails sont envoyés et consomment la
production de 18 centrales nucléaires pendant une heure.
– Chaque heure dans le monde, 140 milliards de requêtes sont effectuées sur Google, et
émettent autant de CO2 que 1000 allers-retours Paris-New York en avion.
– En 2013, selon l’Agence internationale de l’énergie, les appareils connectés dans le
monde ont consommé 616 TWh, soit l’équivalent de la consommation électrique du
Canada et de la Finlande réunis. Ils devraient consommer 1140 TWh en 2025.
Extraits du texte de Pièces et main d’Oeuvre « Et si on revenait à la bougie ? »
(pour les sources voir ce texte ici)
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Cliquer c’est polluer
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« Smartphone, comment la technique façonne le monde »
Journal Politis
Avec ses diverses prouesses, le téléphone « intelligent » consacre le modèle libéral et consumériste de la Silicon Valley. Au point que les pionniers du système eux-mêmes tirent le signal d’alarme.
Lire l’article dans la revue Politis
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France Culture
Smartphone pour tous, quel prix pour la planète ?
Un monde sans fil ! (4/4), Cultures Monde, Florian Delorme, 28/02/2019
En moyenne, nous changeons de téléphone portable tous les deux ans. Une durée de vie très courte pour un objet qui coûte excessivement cher à la planète.
L’émission des gaz à effet de serre liée à la production des téléphones est en pleine croissance. Si on continue à ce rythme, en 2030 on sera au même ordre de grandeur que les émissions liées à l’industrie automobile. Françoise Berthoud
Il faut dire que nos téléphones portables sont composés des minerais les plus précieux : or, tantale, étain, tungstène ou encore lithium. Des matériaux disponibles en quantités limitées et dont l’extraction pollue énormément.
Une terrible empreinte
Déversement de produits toxiques, radioactivité, émission de gaz à effet de serre, contamination des sols, de l’eau. Le bilan écologique est désastreux. En plus du coût pour la Terre s’ajoute le coût humain. Certains composants sont surnommés « les minerais de sang » pour souligner leurs liens avec des conflits armés particulièrement sanglants – en République démocratique du Congo notamment.
Alors quelle est l’empreinte réelle de nos smartphones ? Peut-on réduire l’impact environnemental de ces objets high-tech ? Un téléphone vert et éthique est-il possible ? Le recyclage, voire la réparation, pourraient-ils réduire un tant soit peu son coût astronomique ?
Écouter l’émission ici
GuillaumePitron : « Aujourd’hui, un smartphone contient jusqu’à 55 métaux.
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Françoise Berthoud : « Les pollutions vont jusqu’aux nappes phréatiques et donc jusqu’aux cultures via l’irrigation.
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@GuillaumePitron :On a limité la notion de conflit aux minerais qui sont liés aux conflits militaires mais on pourrait étendre cette loi aux conflits sociaux et environnementaux.
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